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Commentaire de Eloi

sur Photovoltaïque : l'énergie du présent, et du futur


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Eloi Eloi 22 octobre 2011 17:50


>>« Fukushima sera repeuplé dans moins de 10 ans » : on parie quand dans 50 ans cette zone sera toujours zone interdite ? Qu’en est-il de Tchernobyl 25 ans après ? Vous y avez vu beaucoup d’écoles réouvrir ?« 

Il se peut effectivement que le site de la centrale, voire quelques kilomètres autour, ne soient pas habité dans 50 ans. Mais le gouvernement japonais a lancé des appels d’offre récemment pour la décontamination de la zone évacuée : tonte des pelouse, défrichage des forêts, lessivage des routes et des murs, et notamment des écoles et des aires de jeu...

L’irradiation externe diminue très rapidement avec le temps, après l’accident, à cause de l’influence prépondérante de l’iode, à faible période. Si vous regardez cette synthèse de l’IRSN, vous lirez cela :  »Ainsi, une évacuation un an après l’accident conduirait à éviter 59% de la dose externe projetée pour cette population ; une évacuation 3 mois après l’accident permettrait d’en éviter 82%."

Autrement dit la dose par irradiation externe est surtout prépondérante en début d’accident. Si vous comparez les calculs faits pour des doses 1 an, 10 ans et 50 ans, vous voyez que ce qui compte, c’est surtout le début, d’autant plus que les calculs ne prennent pas en compte la décontamination active (citée ci-dessus), et le lessivage par les phénomènes naturels. D’autant plus que la plupart des études scientifiques tendraient à montrer que le débit de dose a une très forte influence sur le surcroît de risque. Si vous regardez la zone la plus contaminée (6-30 MBq, en rouge sur la figure 8), le débit de dose moyen passées les 10 premières années, est de 30 mSv/an, soit proche des débits de dose légaux des travailleurs du nucléaire, chez qui aucun surcroit de cancers n’a jamais été attesté, malgré le fort effectif de la population ; ni des zones à très forte radioacivité naturelle, comme l’on en trouve en Iran, en Inde, ou au Brésil (<= 100 mSv/an), sans surcroît de cancer.

D’où mon chiffre de 10 ans.

Concernant les risques de contamination interne, consultez cette synthèse également : vous verrez qu’il n’y a plus d’interdiction de consommer de l’eau nulle part, pas d’interdiction de consommer du lait, ni la viande, à part quelques exceptions qui sont listées dans le document, et que je vous laisserai regarder. (par ailleurs regardez sur cette carte figure 1 la zone à > 3 MBq est très restreinte).

Et nous sommes à 8 mois depuis le séisme.

On se connaîtrait dans la vraie vie, je vous parierai que dans 10 ans, >90% de la superficie évacuée sera habitée.


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