@ Tiberius
Permettez-moi de poursuivre l’échange entamé avec mon
article de la veille.
Je vous retrouve dans la même posture de défense/agression et je trouve ça
dommage
Parce que votre exemple du tableau constituait une intéressante base de
discussion.
Il était judicieux parce que vous pointez la là dimension constructiviste de la
réalité sociale.
L’univers dans lequel nous vivons est, au moins pour son versant social,
basé sur des réalités qui ne sont telles que parce que convenues, tacitement ou
consciemment, mais convenues entre les hommes.
Elles font l’objet d’un consensus, cad, qu’elles ne dépendent du point de
vue de personne en particulier, et elle apparaissent donc indépendantes,
réelles.
La valeur des choses en est un exemple.
La valeur des choses, c’est-à-dire, la « réalité » que nous leur
accordons est une construction sociale dépendante seulement de l’accord qui se
réalise à leur sujet.
Il s’agit donc d’un artefact, d’un artifice, ou si vous voulez une fiction,
souvent nécessaire, souvent utile, comme la monnaie.
Mais encore
faut-il que cette dernière reste aux mains d’un peuple souverain quant à sa
création.
Lorsque, de manière criminelle, la création monétaire passe dans les mains
des gangs banques à l’insu du plein grè des peuples, ce qu’a réalisé en
France la loi de 1973, la fiction devient malsaine, malfaisante plus
exactement.
Car un taux d’intérêt ridicule (3%) va créer des montagnes de dettes
quelques décennies plus tard.
Votre exemple du tableau est excellent parce qu’il montre que rien
n’interdit de faire le chemin à l’envers et de décider que ce que l’on a cru
avoir de la valeur, n’en a plus.
Cela pourrait être le cas des dettes souveraines en l’occurrence. Elles
sont illégitimes dès l’origine, constituant une véritable extorsion de fond via
l’intérêt indû puisqu’indûment attribué aux banques.
Ce qu’explique le présent article, c’est précisément cet aspect de
»pure fiction" de="de" la="la">
Elle n’existe que tant qu’on y croit, tant qu’on lui fait confiance
(fiduciaire).
Il ne tient qu’à nous de ne plus croire à la monnaie malsaine, usurpée, qui
nous met en esclavage.
La monnaie que nous le peuple (We the People) n’avons pas créée doit être
considérée comme de la fausse monnaie (comme le dit si bien Maurice Allais).
Toute la question est donc celle de la réalité dans laquelle nous vivons.
Vous ne voulez pas lacher la réalité néo-libérale. Comme on vous comprend.
C’est comme si vous aviez pris la pillule bleue dans Matrix. Difficile d’y
renoncer.
Pourtant, c’est pure illusion.
A un moment il faut bien que le voile se déchire.
La réalité est telle que nous la construisons.
Il est temps de ne plus accepter cette construction qui nous met en esclavage.
Il est temps de laisser tomber les chaînes de l’argent-dette des banques
privées.
La perte de la souveraineté sur la création monétaire est la clé de l’enfer
de la dette dans lequel nous sommes.
La récupération de cette souveraineté nous en sortira... si l’Empire ne
vient pas nous jeter dans l’enfer de la guerre ;-(
Ce qui nous ramène au danger chinois dont vous faites grand cas.
Je suis sur ce point tout à fait d’accord avec vous.
La Chine est un réel danger pour l’économie européenne ou occidentale.
Mais il faut voir qu’elle aussi est une
fiction devenue réalité.
La Chine telle que nous la connaissons maintenant est un pur produit du
néo-libéralisme dont l’Europe téléguidée par l’Empire a été l’instrument. Elle doit
ses succès à la dérégulation et à la délocalisation des moyens de production,
donc la libre circulation du Grand Capital.
Pour étayer ce propos, je ne peux que vous inviter à écouter la magistrale
conférence que François
Asselineau a donnée à Perpignan cette année.
Vous vous déclarez pour la doxa néolibérale ?
Viendra le temps où vous prendrez conscience de l’erreur magistrale que
c’était.
Je vous le souhaite.