• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de njama

sur Critique du scepticisme métaphysique


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

njama njama 17 novembre 2011 23:03

La vérité est peut-être qu’il n’y a de vérité que « relative » ? d’où la nécessité du scepticisme, qui est aussi l’attitude de ne rien admettre sans esprit critique. Le scepticisme philosophique est une attitude structurée.
Le scepticisme est à la foi et à la raison (aux sciences), ce qu’est le révisionnisme à l’histoire.
Vous avez raison de voir dans le scepticisme une forme de relativisme, ils ont en point commun de déranger les esprits dogmatiques de leurs belles certitudes. Tant pis si cela contrarie votre théologie (chrétienne, donc relative à un fond culturel), ou votre cosmologie, ou vos théories qui ne sont qu’hypothèses.
Le doute est un état naturel de l’esprit, il est à inclure dans l’Entendement, sur lequel les idées ont varié au cours des siècles depuis la Grèce antique.

(comme du doute de Descartes qui n’est qu’un moyen pour s’assurer du vrai)

Descartes en déduit, non le vrai, mais un principe

« Mais aussitôt après que je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse aussi quelque chose : et remarquant que cette vérité, «  je pense donc je suis », était si ferme et si assurée que toutes les extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables d’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais. »

Dans son Discours de la Méthode, Descartes après avoir reconsidéré toutes choses et rejeté ce qui ne lui paraissait pas entièrement indubitable, arrive donc à cette conclusion qui le place au bord de son « être », sans autres richesses (puisqu’il en est venu à penser que tout pouvait être faux) que celle de cette solide certitude qu’il ne peut « le » nier sauf à renier ce « je » qui « est », sentiment qui vaut son pesant d’or philosophal. Principe opposable à tous, inébranlable, et charpente sur laquelle s’édifie « son être ».
On peut noter par ailleurs que dans l’expression latine « cogito, ergo sum », exprimée à dessein (j’imagine) dans son texte, le latin « sum » ne distingue pas le sujet du verbe, le « je » du « suis ».
Son expérience s’apparente pour ainsi dire à une démarche mystique, dans ses dimensions spéculative et contemplative. Ce qu’il exprime clairement dans le début de son ouvrage où il détaille ses pérégrinations, sa démarche, son but, en disant :
 « je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité »


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès