Bonsoir à tous,
Encore merci, Imhotep, pour cet article, mais les « affaires » de DSK ne sont pas finies.
DSK ET LE KOWEIT-GATE
Vingt ans après la
guerre du Golfe, l’affaire des puits de pétrole en feu au Koweït
rebondit devant la justice. Elle pourrait embarrasser Dominique
Strauss-Kahn.
L’assignation qui se trouve
sur le bureau de l’huissier du Tribunal de grande instance (TGI) de
Paris ressemble à une bombe à retardement. L’objet de la demande
émane d’un citoyen niçois, Christian Basano, et vise à «
condamner l’Etat français à réparer le préjudice causé à cet
expert-comptable et commissaire aux Comptes des faits de déni de
justice et faute lourde de l’Etat
». M. Basano, lit-on dans le document, « a
été victime d’usurpation d’identité, faux et usage de faux,
vol et recels dans l’affaire dite Kuwait Gate, de 1991 à ce jour
».
Le « Kuwait Gate » ? Un
gigantesque trafic d’argent qui a suivi l’incendie, par les
troupes de Saddam Hussein, de 1100 puits de pétrole au Koweït. Les
feux ont pu être éteints en quelques semaines grâce au système
développé par Joseph Ferrayé, un industriel libanais établi dans
le midi de la France. Une catastrophe écologique majeure a été
ainsi évitée. Mais tant le concepteur du procédé que son associé
Christian Basano n’ont jamais touché un sou de dédommagement, à
la différence d’une myriade d’intermédiaires, notaires et
banquiers, notamment suisses. Dominique Kounkou, l’avocat parisien
de Christian Basano, parle d’« une
escroquerie internationale à 22 milliards de dollars ».
L’affaire
Clearstream
Dans son livre « La boîte
noire » qui dénonce les mécanismes de corruption du scandale
Clearstream, le journaliste Denis Robert résume : « L’affaire
Basano a commencé quand ce dernier s’est rendu compte qu’on
s’était servi de son identité et de ses papiers pour transférer,
via une banque hollandaise, des fonds provenant du Koweït. Ces fonds
seront investis en titres grâce à un compte non publié de
Clearstream. »
Le texte de l’assignation
relève aussi qu’une filiale de l’Institut français du pétrole,
la société Horwell, a obtenu le marché d’extinction des puits de
pétrole, « exploitant sans licence
les procédés brevetés par le mandant de M. Basano, l’inventeur
Joseph Ferrayé ». Horwell,
poursuit le document, a été « fortement recommandée » au
gouvernement koweïtien par Dominique Strauss-Kahn, alors ministre
délégué à l’Industrie et au commerce extérieur français dans
le gouvernement d’Edith Cresson, aujourd’hui directeur général
du Fonds monétaire international.
« Il
est clair, lit-on encore dans l’assignation, que M. le ministre
Dominique Strauss-Kahn fut très bien informé du dépôt de ces
brevets par Joseph Ferrayé, puisque l’INPI (Institut national de
la propriété industrielle, ndlr), dépositaire, était un de ses
services et qu’il a très simplement affecté l’exploitation des
brevets nouvellement déposés à la société Horwell qui n’était
à l’époque des faits qu’une coquille quasiment vide.
»
Accord à
point nommé
Représentant de l’Etat
français devant le tribunal, l’agent judiciaire du Trésor n’a
pas encore pris position. « Les
conclusions sont attendues à une audience fixée au 16 mars
prochain. Ensuite une enquête approfondie devra être diligentée
par le TGI dans les prochains mois »,
précise Me Kounkou.
« La
sagesse serait de crever l’abcès en parvenant à un accord sur
l’indemnisation avant la fin de la procédure »,
commente l’avocat de Christian Basano. Une allusion nullement
voilée à l’échéance de 2012, l’année de l’élection à la
présidence française. Beaucoup, dans les rangs de la gauche,
poussent Dominique Strauss-Kahn à annoncer officiellement sa
candidature. Mais il ne faudrait pas pour lui que le « Kuwait Gate »
se transforme en boulet.
Christian Campiche, pour « La
Liberté » (quotidien suisse) du 1.3.2011
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: Le
« Kuwait Gate » gêne DSK
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