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Commentaire de easy

sur « Vos enfants ne sont pas vos enfants » : le dossier officiel de la fabrication du consentement en Allemagne


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easy easy 25 novembre 2011 10:30

Mon cas est des plus complexes puisqu’il y avait la guerre, le racisme et la distance en plus. Je n’en connais que mieux la question des conséquences du divorce.
 
Entre mon cas et le plus simple des cas, celui de deux parisiens qui divorcent, il y a toujours la possibilité qu’au moins un des deux parents soit de mauvaise foi face à son enfant.

Qu’à notre époque où chacun sait que 50% des couples vont divorcer et se disputer pour les pensions et les gardes, des gens persistent à faire des gosses est une folie qu’il vaut mieux considérer heureuse, histoire de rester optimiste, surtout face à l’enfant.

Faute heureuse. Bin oui, ça fait désordre dans ce monde tellement manichéen.

Mais qu’au moment où survient ce déchirement aucun des deux parents ne reconnaisse son aveuglement originel, puis, comme pour dissimuler son mauvais jugement conjugalo parental originel, en vienne à faire de sa soudaine volition de s’accaparer l’enfant, la solution de l’enfant et la solution de l’aventure, c’est cela qui forme toute la monstruosité du divorce.



Le divorce entre deux parents parisiens contient déjà toutes les conditions pour que réalise cette monstruosité. Il offre déjà tous les prétextes à chacun des deux parents pour monstrer sa voliton de s’accaparer l’enfant. Entièrement articulé sur cette volition érigée en preuve de dévouement et de responsabilité, chaque parent peut utiliser alors tous les arguments qui prennent les tiers à témoin pour former rempart entre sa manoeuvre de purification et son enfant.

Même entre parents parisiens, l’enfant déchiré se retrouve berné par la bénédiction qu’offrent les tiers à la volition de ses parents.

Plus un parent se roule sur les trottoirs de l’Elysée pour y obtenir un soutien, plus il trouve une bénédiction voire une admiration publique, au minimum de ses proches devenus des partisans. Toutes ces gesticulations louangées lui permettent d’effacer le ridicule de son mariage en fanfare et de commencer une nouvelle vie avec quelque crédit.

Pendant ce temps, son enfant croit ressentir confusément qu’un arrachement à son autre parent le déchire et envisage de formuler une protestation. Il cherche comment dire son malaise et il ne comprend pas que l’éloigneur soit publiquement soutenu. Il ne dispose donc d’aucun argument pour protester. Il se sent philosophiquement, psychologiquement et rhétoriquement isolé. Il se débrouille alors avec la plus grande perplexité confusion paranoïa schizoïdie








Que faire au mieux quand on divorce ? 
Dire à l’enfant notre erreur originelle (erreur commune, il le sait ou le saura vite. Erreur heureuse aussi, il le comprendra)
Lui dire que nous savons que son déchirement sera proportionnnel à notre écartement parental et à l’écartement qu’il subira d’avec l’un de nous.
Lui dire que nous allons tout faire pour nous écarter le moins possible.
Et installer le moins de tiers possible entre nous.

L’enfant doit pouvoir avoir un contact aussi rapide, proche et facile que possible avec chacun de ses parents.



 
Placer entre l’enfant et son autre parent des kilomètres, des océans, des policiers, des partisans, des administrations, des murs culturels, des haines historiques, permet de passer publiquement pour un parent responsable et courageux tout en rendant son enfant idiot ou fou.


Des deux mères face à Salomon, c’est très largement celle qui avait semblé sans volition, qui risquait alors des reproches publics, que je reconnais comme très bonne mère.
 


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