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Commentaire de bigglop

sur Les marchés ne veulent plus de Sarkozy et Merkel


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bigglop bigglop 30 novembre 2011 22:21

Bonjour à tous,

Richard, vous faites un bon constat de la situation catastrophique que nous connaissons. Des économistes, comme Nouriel Roubini, Paul Jorion, avaient lancé l’alerte sur les subprimes et ont été traités de fous en 2006/2007. Ceux qui avaient relayé cette information, de « conspirationnistes ».

Ce soir, les marchés financiers applaudissent à la décision des banques centrales de financer le FMI pour un refinancement des dettes européennes en contournant la BCE, alors que le FESF est littéralement « mort-né ». Il est certain que François Hollande venu se faire « adouber » par la Commission Européenne, ce jour, a joué un rôle déterminant dans cette affaire.

Le dogmatisme, la « religiosité » en l’Euro, la cécité du gouvernement allemand, de la Bundesbank, soutenus par des Monti, Draghi et un Sarkozy qui a perdu sur toute la ligne après crié, hurlé qu’il avait sauvé l’Euro pour la quatrième ou cinquième fois au G20 de Cannes a baissé son froc lors du dernier sommet tripartite.

Merkel a gagné son pari, à savoir, lancer la Braderie de l’Eurozone, de l’Union Européenne en faveur de ce que l’on appelle généralement et par facilité, les marchés financiers, avec une BCE qui rachète de la dette souveraine plus ou moins pourrie sur les marchés primaire et secondaire devenant une Bad Bank (en contradiction avec tous les traités) en attendant de la transférer au FESF, ce qui limitera dès maintenant les possibilités d’intervention du Fonds.
En effet, elle a obtenu ce qu’elle exigeait depuis toujours :
Une modification radicale, profonde du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) donc du Traité de Lisbonne.

Mais cette modification du traité se fera en dehors de tout cadre référendaire européen, en utilisant l’article 48 du TFUE (Traité de Fonctionnement de l’Union Europe Européenne).
Ce procédé avait déjà été utilisé le 16/12/2010 par le président du Conseil Européen, Herman Von Rompuy pour l’accord du 11/03/2011, par amendement de l’article 136 du TFUE et de l’instauration d’un mécanisme permanent, le FESF et le MES, le 11 juin 2011.
Des sanctions automatiques ou décidées par la Commission sur plainte d’un état pour non respect des engagements budgétaires. Créer un mécanisme permanent de sauvetage. Une règle d’or des 3% et de 60% du PIB, tout en sachant que cette règle définie lors du traité du Maastricht n’a jamais été respectée (même par l’Allemagne, qui prévoit d’augmenter son déficit en 2012) reposait sur les éléments suivants :

Les taux de 3% du déficit, et de 60% pour la dette sont le résultat d’un calcul représentant une situation d’équilibre : si un État a une dette de 60% du PIB, un déficit de 3% du PIB et une croissance du PIB de 5% (en € courants) alors la dette de cet État reste stable à 60% du PIB (même si cette dette augmente en valeur absolue).

"En juin 1981 qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy Abeille raconte avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)".

In fine, la création d’une Europe Fédérale gérée par une techno-structure ultra-libérale, totalement anti-démocratique qui organisera, contrôlera les budgets de tous les états européens avec un pouvoir de sanction exorbitant.

Sachant que les textes votés par nos parlementaires sont à 70, 80% la mise en conformité de directives européennes, rajoutez le vote d’un budget, d’une révision budgétaire imposée de l’extérieur et vous aurez le solde de ce qui restera notre souveraineté

Le FMI a décidé de mettre en place des « lignes de précautions et de liquidités » afin de couvrir des besoins financiers urgents grâce à des prêts de six mois à deux ans ne faisant que retarder l’échéance de quelques mois.

Une rapide analyse du dispositif du FESF mis en place le 28/10/2011 pour démontrer qu’il est catastrophique :

  • l’abandon de créance de 50% par les banques européennes sera limité par l’obligation de recapitalisation des banques grecques aura une efficacité réelle de 19 à 27%. A l’issue de ce G20 inénarrable, il est passé à 60% alors que la provision devrait être de 100%.
    - la garantie de 20% de la première perte sur des obligations souveraines est insuffisante pour rassurer les marchés et les banques, à terme.
    - le renforcement du fond par un effet de levier est dangereux car il mènera à la création d’une pyramide de Ponzi.
    -la création dans le FESF d’un « special purpose vehicle » ou Fonds Commun de Créances est un clone des supports à l’origine des ’subprimes"
    Après la mise en place du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) qui devrait se faire très rapidement, certainement avant les présidentielles de 2012 (et non en juin 2013, comme prévu), nous serons livrés pieds et poings liés à une organisation supranationale européenne qui gèrera directement les budgets de tous les états européens.

Description de la Banque-MES :
1°) Organisation Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée illimitée
2°) détient la personnalité et la capacité juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
3°) les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs actes, missions. Par conséquent, aucune institution européenne, état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes, décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
4°) Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront complétés par des apports complémentaires décidés et imposés par la Banque-MES suivant ses analyses.
Ceci signifie qu’elle pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des états.

5°) les états européens seront contraints de garantir de manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES et sa Banque

Et maintenant le tabou du découplage de la zone euro entre pays forts et faibles est levé et cette option est clairement envisagée, en cours d’évaluation.

Par conséquent, la fin de l’euro est programmée

Un de mes précédents commentaires

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quel-systeme-bancaire-et-financier-102123#forum3086754



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