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Commentaire de Spip

sur La nouvelle donne


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Spip Spip 2 décembre 2011 14:01

Article intéressant qui fait bien le tour des problèmes en cours.

La pratique des États-Unis (et de l’Occident en général) a toujours été qu’il valait mieux n’importe quel dictateur, du moment qu’il garantissait outre un anticommunisme déclaré, une certaine STABILITÉ, plutôt qu’une réelle démocratie qui ne peut pas l’assurer, par essence même.

Le Mur étant tombé, après une courte période d’euphorie (la fameuse Fin de l’Histoire de Fukuyama...), les problèmes étouffés par le bipolarisme ont refleuris de plus belle, et les pays musulmans qui avaient tâtés du nationalisme, plus ou moins laïc (Nasser, Saddam Hussein, etc.) se sont retournés vers leurs fondamentaux, à savoir : leur religion qui fournit, en plus de lignes de conduite, un sentiment d’appartenance à une communauté (l’Oumma) et des prescription précises pour la vie de tous les jours. On est loin des conceptions occidentales...

Pour ce qui est de négociations possibles avec des fondamentalistes religieux, ça a déjà été fait. Avant la date pivot du 11 Septembre, les américains discutaient tranquillement avec les Talibans au pouvoir en Afghanistan. Le but : y faire passer un oléoduc don le tracé permettait d’éviter l’Iran (déjà). L’application quasi délirante de la charia (interdiction de la musique, de posséder des oiseaux de compagnie, exécutions publiques de femmes dites adultères, etc.) ne dérangeait pas trop ces grands démocrates. Je ne me souviens pas non plus que les groupes de pression des féministes américaines, pourtant si actifs, aient fait beaucoup de bruit à l’époque.

Dans le fond, la politique US est restée la même : on va s’arranger de dictatures, théocratiques cette fois, à condition qu’elles rétablissent la sacro-sainte stabilité qui permet de faire des affaire et qu’elles ne mettent pas vraiment en pratique des principes qui pourraient gâcher les dites affaires. Sinon, retour à la politique du bâton...

Le concept de guerre des civilisations est une foutaise agitée aux yeux de l’opinion publique, pour justifier éventuellement ce bâton.


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