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Commentaire de epicure

sur Petit glossaire des idéologies politiques - version IV


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epicure 18 janvier 2012 22:09

Petit glossaire, un peu simpliste au niveau analyse, qui ignore l’histoire des idées politiques, les affrontements majeurs qu’il y a eu au cours de l’histoire, notamment celle de France. Pourtant l’histoire de france, ses guerres idéologiques, et ses nombreux penseurs sont riches en enseignements concernant la structuration des clivages politiques.

La faute majeure de cet article, c’est de réduire les clivages à un clivage binaire basé sur le libéralisme économique uniquement. Ce qui fait qu’au final on a parfois à retrouver ses petits, surtout si on fait partie de l’extrême droite. De même que le paragraphe sur le centrisme est d’un inintérêt galactique, l’une des plus mauvaise définition du centre que j’ai jamais vue.

Il y a aussi des contre sens manifestes au niveau de l’extrême gauche marxiste. Ce n’est pas le marxisme classique qui prône l’étatisation totale de l’économie et la dictature du parti, mais bien le dit marxisme-léninisme, là où le marxisme classique, non léniniste, lui prône bien un régime démocratique en assemblées au suffrage universel et la disparition à terme de l’état.

Où mettre les monarchistes catholiques traditionnels qui défendaient le système féodal contre le libéralisme économique, dans ce schéma ? Alors qu’ils sont la souche de l’extrême droite, et que l’échiquier politique s’est construit sur sa gauche, jusqu’à les virer du bord droit de l’assemblée nationale.

Une chose est sûre, les libéraux sont les plus mauvais identifieurs de l’extrême droite, ils sont incapable de déterminer son ADN idéologique.
De même à confondre les moyens et les buts, à être aveugle aux structures et rapports de pouvoirs, en dehors de la forme étatique et non étatique, toute la complexité des clivages idéologiques passe totalement au dessus de la tête. Et fait arriver à des conclusion contradictoire, comme le fascisme et le nazisme à gauche, alors que leurs fondations sont la négation de la philosophie qui a fait émerger la pensée de gauche.

S’en tenir à un simple clivage droite/gauche n’est pas suffisant pour distinguer toutes les familles idéologiques, pour avoir une approche rationelle, il faut séparer tout ce qui s’oppose fortement de la même faille idéologique, et rassembler les mouvements qui résultent d’un même type de pensée, mais appliqué de façon plus ou moins extrême ou modérée..

On arrive donc à 4 grandes familles idéologique (plus une famille médiane sans orientation idéologique définie).
On peut les caractériser par l’économie, mais le système économique n’est qu’un aspect de la vision idéologique.

Au niveau économique, le clivage gauche/droite repose sur la forme de la propriété principale : soit privée pour la droite soit universelle/collective pour la gauche. La propriété privée se caractérise par une propriété détenue par des particuliers , un individu ou un groupe, dont la gestion de l’entreprise est tournée uniquement autour des intérêts des propriétaires. La propriété collective n’apaprtient à personne de façon nominative, tout le monde en détient une part de droit, et elle est gérée non pour des intérêts particuliers mais des intérêts collectifs (soit pour tout le monde ou le plus grand nombre, soit pour une collectivité abstraire.

Puis ces formes de propriété peuvent être administrées de deux façon : libérale ou démocratie d’une côté ou autoritaire de l’autre.

Ce qui fait donc quatre visions économiques possibles :

une privée et libérale, adepte du libéralisme économique qui est donc la base de la droite moderne, libérale sur le plan économique, elle repose sur une propriété privée individuelle ou d’un petit groupe distinct des travailleurs de l’entreprise, déterminé par l’offre et la demande, elle est gérée pour les intérêts de ces propriétaires avant tout.
Cela englobe à la fois les courants libéraux modérés (centristes) ou extrémistes (libertariens, anarcho-capitalistes), que la droite conservatrice libérale.

une privée et autoritaire. (totalement absente de l’article) : la propriété est orienté vers la propriété privée, mais au lieu de résulter d’un jeu de concurence et de l’offre et la demande, la détention de propriété privée est fixée par la société de manière fixe, seul l’héritage, ou une position particulière dans la hiérarchie de la société détermine la détention de propriété économique. Un état autoritaire dans les mains d’une oligarchie cohabitant avec de grandes entreprises privées fait partie de cette famille (fascismes). C’est l’éconmie typique de la vrai extrême droite historique, celle nostalgique du féodalisme, de l’esclavagisme. Ce n’est pas contradictoire avec le capitalisme, si les entreprises sont seulement familliales .

une collective et autoritaire : la propriété économique est considérée comme collective, mais sa gestion n’est pas démocratique, soumise à une autorité supérieure sur laquelle les individus n’ont pas d’emprise et à laquelle ils doivent se soumettre. Les buts de al gestino ne sont pas dédiés à des individus, ni un seuln ni tous, mais pour des objectifs uniquement communautaires, sans avantager ou désavantager quelqu’un en particulier de façon spécifique.
Cela peut être l’état, mais cela peut être aussi un système traditionnel, comme par exemple dans les ordres monacaux. Au niveau des systèmes modernes c’est donc le système des anciens pays de l’est dits communistes ou certains autres pays du tiers monde, caractérisés par un collectivisme autoritaire.

Une collective et démocratique : la propriété économique appartient à tous, et sa gestion est démocratique, soit les travailleurs prennent directement les décisions , soit de façon plus modérée, c’est l’état démocratique qui gère l’entreprise au service de tous. La gestion est donc elle aussi à but collectif, c’est à dire non pas au service d’un seul de quelques uns privilégiés, mais de tous. le système favorise une meilleure répartition des richesses donc.
C’est le type d"économie du socialisme historique., des premiers socialistes comme Leroux à Jean Jaurès en passant par Marx et Bakounine.

Bon dans al réalité, il y a peu de pays qui ont une forme toute à fait pure de système économique. Cohabitent souvent système libéral et collectif démocratique dans les pays occidentaux, alors que dans la pratique les régimes de l’est , une minorité profitait mieux du pouvoir économique que leur donnait la place dans le parti que les autres, et donc tendaient vers une économie de type privée. D’un autre côté entre démocratique et autoritaire, il y a des passerelles, quand l’état théoriquement démocratique ne remplit pas ses devoirs vis à vis de ses citoyens dans sa gestion des entreprises publiques.
Ce qui fait qu’au final en France on peut trouver presque les quatre s types de propriété économiques.

Mais a vision économique n’est en fait qu’une application d’une vision plus globale de l’idéologie, en général. Puisqu’on peut caractériser les quatre familles idéologiques correspondantes sur d’autres critères sans rapport avec l’économie, mais mettant en jeu les mêmes principes généraux. Et au final on retombe toujours sur ces quatre familles, tendances idéologiques.
Et là l’extrême droite est bien caractérisée, surtout la plus extrême.
Le centre ce sont des libéraux modérés ( contre une totale dérégulation ) qui ont une approche plutôt universaliste du libéralisme sociétal.


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