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Commentaire de eric

sur Nos chers « monstres »


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eric 4 février 2012 10:14

Beaucoup de questions de fond qui mériteraient de longues discussions. Pour faire trop vite, il me semble que vous décrivez une situation qui est celle de catégories sociologiques, classes moyennes, moyennes supérieures marquées par des pensées de gauche. Des pensées marquées par une détestation viscérale de « l’héritage au sens large » conçu comme une « reproduction » inégalitaire et une entrave à la liberté d’épanouissement individuel. C’est certainement un modèle culturel dominant et présenté comme légitime. « Engagement réversibles », « auto éduquant », « enfant au cœur du système éducatif », « familles re-décomposées », générations un tel ou tel autre...tous les jargons de gauche illustrent une description de leurs situations familiales en tant que catégorie.
Il ne faudrait pas oublier qu’une part importante de la population échappe au moins enpartie a ces types de phénomènes. Ses modèles sont peu visibles parce que considérés comme illégitimes par les animateurs des systèmes éducatif, médiatiques, culturels et autres. Les cathos, la droite, beaucoup de migrants, les milieux populaires.
La prise de conscience des porteurs de ce type de discours, qui en sont aussi les principales victimes se manifeste de plus en plus. On le voit a travers tous les maniérisme « républicains » au travers desquels ils tentent de recréer du lien social et intergénérationnel en singeant les vieux trucs qui ont fait leurs preuves en les maquillant du termes du genre « républicains », citoyens« pour ne pas admettre qu’ils cherchent un »retour en arrière« . baptêmes républicains par exemple avec des »parrains et marraines« républicains. Inventions du PACS pour ne pas s’avouer qu’on désir plus d’engagement entre conjoint, désir d’un mariage homo, là ou on dénonçait le mariage comme institution bourgeoise.

Toujours pour aller vite, allez voir n’importe quelle famille chrétienne et vous découvrirez qu’il y a encore des lieux ou des petits enfants parlent aux grands parents, ou on ne regarde pas trop la TV, ou existe des réunions de famille, ou les enfants se confient aux parents.

Aujourd’hui je vois deux risques : les familles »traditionnelles« , c’est a dire les vraies familles si ce mot a un sens, ont tendance a se replier sur elles même parce que leur mode de vie est l’objet de toutes les critiques. Les nouvelles familles sont paumées, produisent des enfants un peu anomiques et cherchent les boucs émissaires de leurs échecs familiaux. c’est plutôt entre ces deux catégories que le dialogue me semble insuffisant et potentiellement porteur de conflits sociaux.

Guillebaux, avec une naïveté inquiétante, dans un de ses livres, s’étonnait que »les pauvres et les riches aient encore des familles", ce qui situait bien les catégories les plus touchées par leur absence. Il en accusait évidemment l’hyperlibéralisme mondialisé....

Le rêve d’autonomie de l’individu,passant par la destruction de toutes les hétéronomies qui fût le projet prométhéen des gauches, débouche progressivement sur la découverte que l’hétéronomie assumée et dépassée est peut être le meilleur garant d’une vraie liberté. Le processus est laborieux....


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