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Commentaire de Pierre-Marie Baty

sur Alors que les troubles se multiplient au Tibet, le premier ministre tibétain appelle à un soutien international


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Pierre-Marie Baty 6 février 2012 18:41

Bonjour et merci pour votre réponse courtoise,

Je ne peux cependant pas accepter vos arguments parce qu’ils proviennent d’une source intéressée : à savoir le « gouvernement tibétain en exil », qui a un intérêt appuyé à faire sécession.

C’est comme si pour chercher à retracer l’histoire de la Bretagne, je m’adressais exclusivement à des indépendantistes bretons. Avouez que ce serait au mieux imprudent, au pire malhonnête !

Tenzin Gyatso dira ce qu’il voudra maintenant, mais le fait est que jusqu’à récemment, il n’avait jamais contesté ni dans ses écrits ni dans ses paroles la souveraineté chinoise sur le Tibet. Il a changé son discours après la chute de l’U.R.S.S., ne me demandez pas pourquoi. Lisez à ce sujet les ouvrages de Gilles van Grassdorf, qui sont assez impartiaux en la matière, et difficilement contestables.

Pour retracer exactement l’histoire du Tibet, prenez le point de vue des Tibétains, prenez le point de vue des Chinois, prenez le point de vue des historiens indépendants et faites la synthèse des trois : vous verrez que :

- ce sont les Empereurs de Chine qui ont apporté la stabilité dans une région ravagée par les guerres religieuses à la demande des tibétains eux-mêmes,

- au début du XXe siècle la débandade de l’Empire et la révolte de Chang Kai-Shek ont fait qu’il n’y avait plus de présence chinoise au Tibet,

- après le passage au communisme, le Dalai-Lama Tenzin Gyatso, sympathisant communiste lui-même à l’époque, a réaffirmé les principes du protectorat et la souveraineté chinoise sur le Tibet devant les dirigeants chinois

Vous ne pouvez pas réfuter ces trois points, ils sont sourcables dans les rapports des missions Schäfer et Harrer au Tibet de 1930 à 1950, dans les interviews de Gilles van Grassdorf aux autorités tibétaines, et dans la biographie du Dalai-Lama lui-même.

 


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