Version française
« Robert »,
je présume que vous êtes le Dr. Robert Howland.
Je vous
remercie tout d’abord de mettre en exergue les faiblesses de l’article.
Il est vrai
que je n’ai pas accès à l’intégralité des publications et que je me repose
essentiellement sur des résumés. Cependant, beaucoup de personnes ne lisent que
les résumés, voir uniquement le titre. Si ces résumés ne reflètent par la
pensée de l’auteur, ils sont trompeurs au possible.
Je prends
note que Forest a fourni le produit pour les deux études, ce qui est une procedure
courante, et que, de toute façon, pour STAR*D, tous les antidépresseurs ont été
fournit par leur rapport respectif.
Vous
détaillez quelles ont été vos liens avec Forest, bien que vous ne répondiez pas
à la question de fond, qui est, pourquoi mentionner ceux avec Novartis et
cacher ceux avec Forest. Je déduis que vos liens avec Forest, qui fournissait
son produit pour des essais cliniques publiques, étaient négligeables,
notamment par rapport aux subventions que pouvait vous verser Novartis.
Enfin, vous
écrivez :
« Aucun
autre soutien financier n’a été apporté par Forest à ces deux études. »
A vrai
dire, c’est faux si l’on en croit une dénonciation d’Edmond Pigott, qui accuse
Forest d’avoir manipulé l’étude STAR*D en faveur du seropram, en corrompant le
responsable John Rush et ses collègues. Je pense que vous avez écrit ce qui
précède en toute honnêteté, mais votre implication dans STAR*D d’une part et
votre optimiste quant au seropram/seroplex d’autre part jettent encore
davantage le doute quant à votre indépendance. Je suis désolée si vous avez
réellement écrit cela dans un soucis de transparence et que vous découvrez que
c’est à double tranchant.
Je suppose
que vous êtes également au courant que Lundbeck a faussé la soi-disant étude
indépendante sur le seroplex. Les études truquées sont reprises dans les
méta-analyses, et renforce l’idée que les produits sot sûrs et efficaces. Si
jamais les accusations portées sur STAR*D s’avèrent fondées, les conséquences
seront énormes. Je pense qu’il est grand temps de jeter aux oubliettes ce que
l’on croyait savoir sur l’efficacité de ces médicaments et que l’on recommence
tout de zéro.