A propos de la Grèce :
Vers une sortie discrète de la zone euro.
L’accord implique qu’Athènes s’engage à continuer à appliquer des
mesures d’austérité. Les fonctionnaires européens affirment en effet qu’une
nouvelle vague de réduction des salaires et de privatisations devrait permettre
de remettre l’économie sur le chemin de la croissance dès 2014. Mais personne
ne semble trouver cet objectif réaliste. Dans un rapport confidentiel, la
troïka (le FMI, l’UE et la BCE) reconnaît que les perspectives budgétaires de
la Grèce se sont détériorées à un tel point que son ratio dette/PIB pourrait
toujours être de 160 % en 2020.
Jennifer McKeown, économiste senior spécialisée sur l’Europe chez
Capital Economics, a déclaré : « Les mesures d’austérité que la Grèce devra
mettre en oeuvre et le contrôle renforcé de la troïka sur fond de protestations
de la population rendront les choses plus difficiles et entraîneront le pays
vers une récession encore plus profonde. Il existe un risque que la Grèce sorte
de la zone euro cette année. »
Eurointelligence, un site économique de commentaires et d’analyses géré
par Wolfgang Münchau, un membre de l’équipe fondatrice du Financial Times, a
expliqué que cet accord avait « ouvert la voie à une sortie discrète de la
Grèce ».
http://www.euractiv.fr/accord-grec-permettra-gagner-temps-sauver-grece-article