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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Les Aborigènes souffrent encore du génocide canadien


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 25 février 2012 12:24

Edith,

Vous me parlez d’emportement. Je ne vois pas où je me suis emporté.
J’ai employé des mots directs, certes : agressivité, pharisien, indécence mais je crois qu’en la circonstance, ils sont pertinents (dire que Natasha insulte les Juifs et les Tutsis est un argument qu’on peut légitimement percevoir comme agressif)

Jamais de la vie il ne me viendrait à l’idée de douter que vos ancêtres et vous-même êtes des braves personnes.

Mais sachez que le bon peuple de France est lui aussi composé principalement de braves gens dont je crois en être. Mais cela ne change rien à tout ce qu’il a à assumer que vous nous rappelerz aimablement et à quoi je consens pour ma part pleinement.

Nous avons à assumer les violences passées de nos conquêtes, de nos colonisations, de nos traites esclavagistes, de nos « abandons » comme celui de la Belle Province, de nos génocides enfin comme celui du Rwanda vis-à-vis duquel nous portons une lourde responsabilité.

Il ne suffit pas de ne s’être pas sali les mains pour qu’elles restent propres. Car il y a plus dangereux que le bruit des bottes, c’est le silence des pantoufles et de la bien pensance pharisienne qui consiste à dire cette violence n’est pas la mienne mais celle de l’autre.

J’ai déjà écrit pour défendre l’idée que la France devait assumer ses violences passées, notamment coloniales. Je vous remercie de me rappeler que le Canada en fait partie.

Maintenant, plutôt que de toujours accuser les autres et de vous draper dans votre dignité offensée, je vous invite à réfléchir à la responsabilité que vous et vos ancêtres innocents peuvent avoir dans la situation passée et présente du Canada au regard des Aborigènes.

Je doute qu’elle soit nulle car une telle injustice ne se fait sans le consentement de fait, tacite, de toute une population.

Et de toute façon, si je reprends la métaphore que j’ai donnée plus haut, vous êtes comme cette personne qui, se tenant dans la propriété d’une autre, vient râler parce que les plaintes de la victime viennent la culpabiliser et elle aimerait bien qu’on lui fiche la paix.

Désolé, ça ne passe pas.


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