Oui, le référendum d’initiative populaire, c’est la voix du peuple. C’est
la plus petite clé qui permette d’ouvrir la porte de la démocratie. Le peuple
pourra ensuite utiliser cet instrument pour imposer d’autres réformes.
Mais
il faut aussi que ce soit le peuple qui décide quand il y a un référendum.
Sinon le président peut biaiser en posant les questions qui l’arrangent et en
évitant de poser les questions qui ne l’arrangent pas. Ce n’est pas au
président de décider d’organiser ou non un référendum sur un sujet donné.
C’est
un texte juridique précis qui doit être soumis au vote. Vois ici
la documentation que les Suisses ont reçue pour la prochaine votation fédérale.
Plusieurs sujets sont soumis au vote. Par exemple « six semaines de
vacances pour tous ». En page 28 de cette documentation, vous trouverez la
modification de la Constitution (la modification est indiquée à la virgule
près). C’est sur des textes législatifs précis qu’il faut voter, pas sur de
vagues idées. C’est vrai qu’il faut ensuite rédiger des lois et des règlements
d’application. Mais les politiciens tentés de ne pas exécuter la volonté
populaire s’exposent à un énorme coût politique puisque cette volonté s’exprime
avec beaucoup de précision.
Le peuple peut décider
par référendum de ne pas transférer davantage de souveraineté au niveau
européen.
Bernard29 a raison de dire que la question de créer une
Assemblée constituante doit être soumise au peuple par référendum. De plus le
peuple devrait pouvoir choisir entre plusieurs variantes (élection ou tirage au
sort ? etc…). Il devrait même pouvoir proposer des variantes. C’est
pourquoi l’introduction d’un véritable droit de référendum d’initiative
populaire est une condition préalable à l’institution d’une Assemblée
constituante.
Je suis pour une Assemblée constituante
sous trois conditions (voir ici) :
- Le
projet de Constitution que rédigera l’Assemblée constituante devra être soumis
au référendum point par point (et non pas en bloc).
- Les
membres de l’Assemblée constituante doivent être tirés au sort (pas élus)
- Un
véritable droit de référendum d’initiative populaire doit être introduit
préalablement selon le principe « le peuple, et uniquement le peuple, doit
pouvoir modifier la Constitution ».
Pour introduire ce
droit de référendum, il ne faut voter que pour des candidats qui prennent
l’engagement suivant :
«
Si je suis élu à la présidence de la république, je m’engage, durant la
première année de mon mandat, à soumettre en votation populaire (ou au moins à
demander au Parlement d’adopter cette réforme pour qu’elle soit soumise en
votation populaire) l’introduction du droit de référendum d’initiative
populaire suivant : si une proposition de modification de la Constitution est
soutenue par un million de signatures de citoyennes et de citoyens inscrits sur
les listes électorales réunies en 18 mois, alors cette proposition devra
obligatoirement être soumise en une votation populaire dont le résultat s’imposera
aux élus. De plus, toute modification de la Constitution – même voulue par les
élus – devra obligatoirement être soumise en une votation populaire dont le
résultat s’imposera aux élus ».
Voir ici et là.