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Commentaire de Claude Simon

sur Bilan de la crise, du socialisme et du sarkozisme


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Tzecoatl Claude Simon 7 avril 2012 18:51

« L’erreur de la gauche est de faire croire que ce genre de biens (santé, éducation) ne coûte rien et ne doit pas être livré au marché ; »

Voila pourquoi elle se fait tirer les oreilles par la droite. Sa limite se trouve dans la volonté de poursuivre la création de richesses par les entrepreneurs privés, voire une limite de tolérance de l’inflation par les rentiers.

 « en fait, tout a un coût »

Faux, l’économie du bénévolat, les services familiaux ne sont pas réciproques. Le marché est loin d’être tout. Considérez les féministes qui valorisent leur travail familial à tant de milliards, et vous constaterez votre erreur. De même, un médecin ou un professeur uniquement interessé par le profit et sans sens altruiste, finira déconsidéré (ex : Mediator).

« et il n’y a que le système des prix qui permet aux gens d’arbitrer eux même entre deux choses qu’ils désirent, et donc où il faut allouer les ressources. » 

Le bon sens populaire, lors des voeux de nouvel an, mettra la santé avant la richesse.

« Même si on défend un certain type de redistribution, cela ne justifie pas que l’on prive les pauvres de leur liberté de choix et que l’on impose, par exemple, le même type d’assurance santé ou la même école pour tous. »

Vous mentez, le système social français impose une sécurité sociale et une instruction ad minima, et autorise l’enseignement privé et les mutuelles. Par ouï dire, la situation au Brésil serait ce que vous décrivez, et c’est regrettable.

« Le système de banque libre aux Etats-Unis au XIXème siècle est une chose, le libertarianisme en est une autre. On peut être conservateur et en faveur de la banque libre. A l’époque de la banque libre, effectivement l’état ne pouvait pas dépenser comme aujourd’hui (3% de dépenses publiques fédérales aux Etats-Unis au XIXème siècle), il n’y avait pas de crises cycliques, les gens pouvaient épargner avec confiance pour leurs vieux jours, et la croissance était financée de façon saine par une épargne réelle. »

Les crises cycliques sont, dans une autre lecture, dû au fait que le système financier réclame à l’économie réelle des rendements qu’il ne peut satisfaire, d’où crash régulier.

Le paradigme de système de banque libre n’est systémiquement pas satifaisant, cela ne fait pas de moi un défenseur de notre système monétaire et financier actuel. Mais si votre idéologie bancaire venait à s’imposer, peut-être me verriez-vous tenter l’aventure d’une banque où la monnaie est créé lors du travail, et détruit lors de la consommation, qui sait ?

Et il faut arrêter avec cette argutie de dire que la compétition libérale apporte de meilleurs produits et services. Le fait est que nos concitoyens souhaitent d’abord de meilleurs emplois.

« Les gens souhaitent les deux : de meilleurs produits et services, et de meilleurs emplois. Pour cette dernière chose, encore faut il avoir un environnement fiscal et réglemnentaire suffisamment attractif et stable pour les entrepreneurs afin que les salariés puissent avoir le choix de changer si leur boulot ne leur plait pas. »

Pendant que Bruxelles et les libéraux (qui se gardent bien de coucher avec ce monopole idéologique qui nous sermonne de la même messe) vantent de meilleurs produits et services, ils clament, dans la rue, de meilleures conditions de travail, et pas le dernier iphone. 

Ce que je crois, c’est que le libéralisme, idéologie bourgeoise, doit se voir opposé une idéologie citoyenne, plus descriptive des arbitrages qu’opèrent nos citoyens (et non pas assimilable au communisme). Car si les élites ont la parole, ils ont le bon sens, qui ne manquent plus qu’à être exprimé.


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