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Commentaire de Anthony Meilland

sur Indice des prix de l'INSEE : les limites d'utilisation


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Anthony Meilland Anthony Meilland 24 janvier 2007 10:33

Effectivement, aucun indicateur n’est parfait, encore moins des indicateurs composites comme le sont le pouvoir d’achat et l’indice des prix à la consommation.

Déjà, des indicateurs très simples, comme le taux de pauvreté (défini par l’OCDE à 50% du revenu médian), ne font pas l’unanimité, et soulève quelques polémiques venant à la fois de la droite (qui ne croit pas que la pauvreté au USA est 3 fois supérieure à celle de la France), et de la gauche (qui est persuadé que la pauvreté augmente en France, alors qu’elle stagne depuis quelques années à un niveau extrêmement bas autour de 6-7%).

Alors, c’est tout à fait normal que ces indicateurs ne satisfassent pas tout le monde. Par contre, on ne peut pas douter de l’honnêteté et de l’intégrité des statisticiens de l’INSEE, comme de ceux d’autres organisations spécialisées dans la statistique (l’OCDE par exemple).

Mais ces indicateurs n’introduisent qu’une tendance qu’il faut bien sur prendre avec des pincettes.

Je pense que Julo avance une idée très intéressante : la différentiation entre le réel et le perçu. Or la statistique économique ne doit se concentrer que sur le réel, les sondages d’opinion sont là pour faire le reste.

Il y a souvent un grand décalage entre la réalité et l’imaginaire. Ce dernier est souvent manipulé par les politiques, les médias, les industriels, ou le milieu associatif afin d’obtenir une adhésion, une soumission. Ainsi il serait bon de comparer constamment, et pour beaucoup de sujets, ces deux aspects.

Cela me rappelle un récent sondage sur l’état de la France. A la question : « En 2006 comment a évoluée la situation générale des français ? », une grande majorité répondait par « dégradation », à la même question concernant leur situation personnelle, la majorité répondait par « aucun changement ». Ce décalage entre la réalité et l’imaginaire semble être un des maux les plus caractéristique de notre société.


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