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Commentaire de Lucienne Foucras

sur Erreurs médicales et aléas thérapeutiques


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Lucienne Foucras (---.---.78.30) 24 janvier 2007 18:01

Je réponds à Sabactani 31 sur,dit-il, « la chance que nous avons d’avoir un système de santé comme le nôtre ». C’est vrai et faux, et en tout cas dangereux de trop le penser (autosatisfaction du type :« on esr les meilleurs »). Vrai si le patient a les moyens d’accéder aux soins et à la compétence de bons médecins (il y en a !) : assuré social + bonne mutuelle (pensez à ceux relevant de la CMU qui sont loin d’être toujours bien accueillis et qui sont certainement ceux qui ont le plus besoin d’être soignés : sida, hépatites,tuberculose etc), et malgré les menaces qui pèsent sur la Sécu. Faux, si l’on pense aux politiques de santé publique auxquelles trop de médecins obtempèrent (l’Ordre n’incitant guère à l’indépendance)dont certaines ont été catastrophiques. Exemple majeur (parmi d’autres) : la vaccination massive contre l’hépatite B des années 94-97 jusqu’à l’arrêt Kouchner,« erreur scientifique majeure » a dit alors le professeur Kahn. Comment peut-il se faire que des dizaines de milliers de généralistes aient marché comme un seul homme ? N’importe quel béotien sait que tout individu est irréductible à un autre. On allait donc nécessairement faire beaucoup de victimes si on vaccinait toute une population (on visait 100%. Les victimes, heureusement pour les autres,ont fait mettre un terme (provisoire !)à cette folie. Bénéfice/risque ? Parlons-en ! Dans un pays d’aussi faible endémie que la France, où, à l’époque, on ne comptait que 150 000 porteurs du virus (aujourd’hui 300 000, preuve qu’on a manqué la cible), essentiellement dans les populations défavorisées ! Les médecins ont alors travaillé à l’aveugle. Il n’y avait même pas de vaccinovigilance (y en a-t-il une aujourd’hui ?).Bébés , vieillards, tout le monde a eu droit à ses trois injections (parfois plus). Qui a protesté ? Les homéopathes et quelques autres autour du Dr Lacaze, oui. Mais l’Ordre ? Les syndicats médicaux ? S’est-on même demandé pourquoi l’Angleterre, l’Allemagne, les pays nordiques n’obéissaient pas aux recommandations de l’OMS ? Et quand les accidents sont arrivés, pourquoi une si importante sous-notification ? Les Sep l’ont été un peu moins mal que les autres maladies parce qu’il y a eu obligation de notifier. Mais les maladies auto-immunes — qui doublent peut-être le contingent— où sont-elles passées ? Si au moins cette catastrophe sanitaire,« l’une des plus grandes séries d’effets indésirables recueillis par la pharmacovigilance depuis sa naissance en 1974 » (Commission Nationale de pharmacovigilance, 15 février 2002)servait à quelque chose ! Mais on voit repartir, depuis quelques mois, une campagne promotionnelle et commerciale qui recourt aux mêmes mensonges qu’il y a 10 ans, même à celui de la salive ! Excellent argument, la salive, et juteux pour les laboratoires destiné à viser les jeunes et affoler les familles ! Qu’on n’invoque pas les études qui auraient disculpé le vaccin : elles soulignent toutes (je dis bien toutes) un risque, de 1,7 à 3,1, pour la seule Sep. Risque minoritaire certes, mais considérable par sa gravité. Ne figurent pas dans ce chiffre, évidemment, le nombre important de maladies auto-immunes dont vous pourrez trouver la liste en allant sur : www.revahb.org Sur ce site, vous apprendrez aussi que 22% des dossiers, parfaitement documentés, sont rejetés par l’Afssaps parce qu’elle n’arrive pas à obtenir de réponse des médecins concernés. Malgré deux rappels, ils ne répondent pas ! Ce qui ne fait qu’accroître une sous-notification déjà considérable.Conclusion : Oui, on a de bons médecins, de bons chirurgiens etc. Mais, pour qu’on ait « un bon système de santé »,il faudrait qu’ils s’investissent davantage dans les politiques de santé publique, qu’ils soient plus indépendants de l’industrie pharmaceutique (les hospitaliers particulièrement, ceux surtout dont les recherches sont financées par les labos), et qu’ils n’aient plus peur de dire : NON. Non notamment à cette vaccination, non obligatoire mais cependant encore massive (oui encore !)des nourrissons. Elle n’a aucun sens dans notre pays, sinon d’offrir aux laboratoires une compensation à la perte du « marché » des adultes. Car c’est ainsi qu’ils parlent...


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