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Commentaire de Jason

sur Silence sur le pacte budgétaire


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Jason Jason 26 avril 2012 10:15

La crise est avant tout une crise du scientisme présent dans les théories économiques. On pourrait dire quasiment philosophique, qui exclut tout ce qui n’est pas financièrement rentable. 

L’immense erreur a consisté à mettre sur le même pied l’économie de marché (concurrence débridée, équilibre « naturel », agents ou acteurs bien informés, évaluation du risque, anticipations rationnelles, et autres) et les économies des Etats, qui, elles ne fonctionnent pas au même rythme ni surtout avec les mêmes buts.

Pour l’économie classique des investisseurs (ou contemporaine) tout ce qui n’entre pas dans l’économie de marché (et n’a pas d’unité comptable) n’a pas de valeur.  Seul compte l’acroissement de la richesse par tous les moyens. Or la progression de la richesse (la fameuse croissance) ne se fait pas de la même manière pour un Etat ou pour un institut financier. Le rythme de la finance se joue sur des jours, et même des secondes, alors que les Etats prennent des années pour accumuler des richesses.

Il s’ensuit que le monde de la finance ne regarde les Etats que comme des sortes d’entreprises désuètes, nécessairement inefficaces en termes de rendement, car une bonne partie des services rendus par les Etats n’entrent pas dans cette économie comptable, malgré les efforts des instituts de statistiques. Il n’y a pas d’unité de compte pour la justice, la santé, l’éducation, la diplomatie (encore que...), le lien social, la nature, bon nombre d’autres services, etc.

D’où « l’horreur économique » qui en résulte par le transfert de pouvoir vers les prêteurs qui s’insinuent dans la marche des Etats, avec les résultats que l’on voit. Car il est clair que nos hommes politique en Europe disent détenir un pouvoir qu’ils n’ont plus, pris qu’ils sont par les camisoles de force des traités européens et la mainmise des instituts financiers sur la marche des Etats qui ne sont alors mesurés que par leur risque financier. 

C’est ainsi que le suffrage universel ne devient qu’une parodie médiatique. Il ne faut surtout pas parler au public de ces compromis honteux. On joue à...


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