Je maintiens le terme de « terreur ».
Seuls ceux qui ne connaissent
pas ce qui s’est passé en Suède en 2003 peuvent trouver excessif ce substantif.
Je renvoie à ma conférence d’avril 2011
(http://www.u-p-r.fr/sortie-de-leuro...), et
en particulier à l’assassinat extraordinairement curieux de la porte-parole du
Oui par un « déséquilibré serbe » 3 jours avant le référendum.
Les
lecteurs découvriront ainsi :
- comment la campagne électorale fut alors suspendue,
- comment tous les pouvoirs publics et le médias suédois se mirent à faire
l’apologie de la victime 24H/24 pendant les 3 derniers jours avant le scrutin,
- comment les « experts » défilèrent dans tous les médias pour assurer que ce meurtre allait miraculeusement
renverser la tendance et faire triompher le Oui,
- comment un sondage mirobolant
de l’institut américain Gallup, réalisé « quelques heures après la mort d’Anna Lindh » (selon les termes
de la dépêche AFP du 13 septembre 2003, 10h21), donna le Oui gagnant, avec
43% des intentions de vote contre 42% de Non. C’était la première fois depuis 9
mois. Ce résultat revenait à affirmer sans rire qu’en
l’espace de quelques heures, le Oui avait bondi de 35% à 43%
(+ 8 points) au vu des images télévisées du brancard, tandis que le
Non s’était effondré de 50% à 42%.
.
Oui, il s’est bien agi d’une campagne d’intimidation contre le peuple
suédois, qui a duré 10 mois, qui est devenue de plus en plus violente
avec le temps, et qui s’est achevé par de la terreur.