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Commentaire de prcf

sur Serge Ayoub et le Front populaire solidariste s'invitent à Hénin-Beaumont


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prcf prcf 8 juin 2012 06:44

DEMENTI A AGORAVOX

 

C’est avec indignation que nous lisons sur votre site que le PRCF ferait en quelque sorte preuve de complaisance envers l’extrême droite dans la campagne législative sur la 11ème circonscription du Pas-de-Calais (où un militant du PRCF, Jean-François Maison, est le suppléant de Michèle Dessenne, porte-parole nationale du M’PEP et ancienne secrétaire nationale d’ATTAC).

Ces allégations sont attentatoires à l’honneur des militants PRCF qui sont tous, à des titres divers, engagés depuis toujours dans la lutte antifasciste. Que la personne qui rédige de tels articles se renseigne avant de parler :

-le PRCF a pour président Léon Landini, ancien officier des FTP de la Main-d’œuvre Immigrée, grand mutilé de guerre torturé par Barbie, officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance. Pour vice-présidents, Pierre Pranchère, ancien Franc-Tireur et Partisan de Corrèze, ancien député communiste, et Jean-Pierre Hemmen, fils de Jean Hemmen, ancien commissaire politique du Komintern auprès des Brigades internationales, fusillé par les Allemands au Mont-Valérien. Le secrétaire national du PRCF, Georges Gastaud, est fils d’un résistant antifasciste décoré par la France, la Pologne populaire et les Etats-Unis. G. Gastaud, ainsi que Jean-François Maison (le candidat PRCF a Hénin) ont animé dans les années 90 à Lens le Comité « Vigie-Lens antifasciste » qui porta plainte pour obtenir l’invalidation des élus d’extrême droite de Lens, lesquels menaient une campagne islamophobe. Le rédacteur en chef du journal d’ « Initiative communiste », Vincent Flament, est depuis des années, comme tout le PRCF, à la pointe de l’action contre le phénomène de criminalisation du communisme dans les pays de l’Est, base idéologique de la banalisation de l’extrême droite dans toute l’Europe. Accuser le PRCF de complaisance envers l’extrême droite est d’autant plus grotesque qu’une forte délégation du PRCF a participé dernièrement avec enthousiasme (faut-il des photos ?) à la manifestation antifasciste de Lille contre la Maison des Flandres et d’autres mouvements d’extrême droite « identitaires ».

En réalité, le but de l’auteur de cet article malveillant apparaît quand celui-ci précise que le PRCF est sur une ligne « sociale, patriote, de lutte contre l’Union européenne ». Une fois de plus, c’est un amalgame grossier entre le fascisme et le patriotisme REPUBLICAIN, POPULAIRE et INTERNATIONALISTE du PRCF, héritier direct du patriotisme des Communards, du Front populaire, du CNR et du PCF clandestin. Il est lamentable que des « intellectuels » en soient encore à faire à Marine Le Pen et à Sarkozy (sans oublier leurs épigones « identitaires ») à confondre fascisme et patriotisme en faisant comme si toute lutte pour l’indépendance nationale était « fasciste ».

La réalité, c’est que le PRCF a appuyé d’emblée, PAR ANTIFASCISME, la démarche du M’Pep qui s’est présenté dans les circonscriptions de France où le Front « national » (qui usurpe le nom du Front national pour la liberté et l’indépendance, créé par le PCF pendant la guerre) présentait lui-même ses dirigeants les plus en vue.

Le but de notre soutien au M’PEP est entre autres d’enlever au FN l’argument, lui aussi usurpé, de l’indépendance nationale par la sortie de l’UE. En réalité, nous démontrons chaque jour à Hénin-Beaumont que le FN ne VEUT pas sortir de l’euro puisqu’il ne veut qu’une « sortie concertée » avec Angela Merkel, ce qui relève de l’escroquerie tant l’Allemagne capitaliste est intéressée à maintenir l’euro, ce clone du Mark. Nous montrons au contraire qu’il est possible de sortir de l’UE et de l’Euro UNILATERALEMENT, par la GAUCHE, pour remettre en place les acquis du CNR, engager la rupture avec le capitalisme, mettre en place de nouveaux traités internationalistes non limités à l’Europe, en refusant catégoriquement – faut-il le dire -, toute tentative d’opposer les travailleurs français à leurs frères immigrés.

En un mot, le PRCF prolonge la ligne qui était celle du PCF d’avant la « mutation » social-démocrate et euroconstructive personnifiée par Robert Hue et par Pierre Laurent, l’actuel président du Parti de la Gauche Européenne : cette ligne qui fut celle de J. Duclos en 1936 et pendant la Résistance armée, celle également de G. Marchais et d’H. Krazucki quand ils s’opposèrent radicalement au traité de Maastricht, fondement juridique de la « monnaie unique européenne », est celle de l’union du drapeau rouge et du drapeau tricolore pour combattre l’oligarchie capitaliste « française », destructrice de la nation. Non pas pour prétendre que « l’Europe est à nous » et que « l’euro est notre monnaie », comme le fait le citoyen Mélenchon en faisant un cadeau politique involontaire à M. Le Pen (dans le bassin minier, 56% des électeurs ont voté non à Maastricht et 75% ont rejeté la constitution supranationale en 2005), mais pour rompre avec cette euro-dictature qui place les peuples sous la tutelle de la Banque de Francfort et du FMI de l’odieuse Christine Lagarde.

Ceux qui introduisent à demi mot le qualificatif infamant de « social-patriotisme » parce que le PRCF défend l’indépendance de notre pays (ce qui devrait être la moindre des choses pour tout démocrate !) sont les mêmes qui développent jour après jour le SOCIAL-NATIONALISME EUROPEEN, entièrement tourné contre la souveraineté des peuples, contre les acquis sociaux, contre les peuples de l’Est et du Sud à partir de bases idéologiques anticommunistes, antisoviétiques et grossièrement impérialistes et bellicistes.

En réalité, ce qui, depuis des décennies, a ouvert un boulevard au lepénisme et à son clone, le sarkozysme, ce sont les compromissions du PS et de ses alliés de l’euro-gauche plurielle avec cette construction européenne qui démolit toutes les conquêtes du peuple français.

Plus que jamais, la lutte contre la fascisation de la France et de l’Europe passe, non pas par la complaisance avec le national-européisme, ce supranationalisme agressif, mais par la lutte contre l’UM’Pen en formation, contre l’euro-austérité rose, pour la sortie de l’UE PAR LA GAUCHE, pour l’alliance entre le patriotisme républicain et l’internationalisme prolétarien, entre la Marseillaise et l’Internationale, entre le drapeau rouge et le drapeau tricolore de Valmy et des FTPF.

Jean François Maison , candidat suppléant aux législatives dans la 11eme circonscription du Pas de Calais


 

Le 8 juin 2012,


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