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Commentaire de Gollum

sur Accomplir simplement... sainement s'accomplir


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Gollum Gollum 21 juin 2012 10:49

A JL1 : pour y voir un peu plus clair dans le monde animal, il faut ne faut pas confondre empathie et générosité, défaut d’empathie et égoïsme. L’animal n’est pas généreux, c’est évident ;


rien n’est évident avec l’animal... Les dernières études éthologiques ont bouleversé notre vision de celui-ci. Ce que l’on pensait impossible (empathie, intelligence, conscience de soi, conscience morale) s’est révélé. Et a rendu celui-ci très proche de l’homme.

il n’est pas égoïste non plus.

L’animal n’est pas immoral, il est amoral : sans morale. C’est son instinct de la solidarité de groupe qui lui tient lieu de morale, et même d’empathie. 

Le propre de l’ancienne éthologie est d’avoir voulu tout expliquer par l’instinct. On est en train de revenir là-dessus..

L’instinct est la tarte à la crème des anciens éthologues pour maintenir une vision mécaniste et matérialiste de l’animal...

L’empathie est une composante du comportement qui ne s’acquiert que progressivement, au contact d’autres empathies. Un peu comme une petite flamme qui se répand.

Oui elle peut se développer mais elle peut aussi être innée comme le montre mon exemple de l’hippopotame.. rappelons aussi le cas du dauphin venant spontanément au secours des naufragés, phénomène connu dès l’antiquité... d’où son nom, venant d’un mot grec voulant dire frère/fraternité. 

Et peut-être, les grands singes ont-ils une morale, et ce qui va avec : empathie, égoïsme ....

Il est probable que certains animaux évolués sont capables de sadisme. Les orques notamment adorent jouer au ping-pong avec des otaries vivantes.

 Mais la différence entre la morale animale et l’humaine est que l’a première est purement pragmatique alors que celle des hommes est très verbalisée. Chacune a ses ses limites, ses défauts et ses qualités spécifiques, mais seule celle des hommes est susceptible d’être pervertie.

Il y en effet la verbalisation. Mais ce qui est très révélateur est que vous finissiez par seule celle des hommes, etc.. voulant maintenir une supériorité de l’homme sur l’animal. Supériorité d’ailleurs que je n’ai jamais nié mais que je préfère qualifié de différence radicale. Car le terme supériorité a une connotation de puissance qui a souvent eu des effets désastreux..

Cette différence radicale n’est pas incompatible avec un esprit d’empathie avec les créatures quelles qu’elles soient. C’est ce qui caractérisait les tribus indiennes d’Amérique et dont était complètement dépourvu l’homme blanc. C’est toujours le cas d’ailleurs.. D’autre part cette différence radicale n’est pas si radicale que cela comme montré plus haut. Attention au piège des mots.

Pour revenir au langage, là aussi considéré autrefois comme spécifique de l’humain, cela a été battu en brèche : dauphins, oiseaux, sont capables de communiquer. Les abeilles aussi. Quant aux singes évolués les dernières études montrent qu’ils sont capables de réelles performances.. Mais même les plantes communiquent ! puisque un acacia attaqué par une gazelle dans le désert est capable de prévenir ses collègues afin que celles-ci sécrètent une toxine pour se protéger.

Bref tout se passe comme si l’univers entier était rempli d’une intelligence universelle et d’un amour universel dans lequel puiserait tous les êtres vivants quel qu’ils soient...

Inutile de dire qu’un telle vision est incompatible avec Darwin. Darwin très prisé par les financiers anglo-saxons, ce qui n’est pas un hasard, mais c’est un autre débat.

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