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Commentaire de Liline

sur Sans-papier : un espoir déçu ?


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Liline 29 juin 2012 08:21

Je ne suis ni « pro immigrationniste », ni « anti-immigrationniste », je suis pour le droit de chacun à vivre où il le souhaite. Quand on vit dans un pays depuis longtemps ou qu’on y a des attaches très fortes, en être expulsé est un véritable drame.
La France est aussi un pays d’émigration : plus d’un million de nos compatriotes vivent à l’étranger, et il paraît que ce chiffre augmente d’année en année. Je suis consciente que ce droit restera une utopie tant qu’il y aura des pays qui connaissent un telle misère que leurs habitants considèreront les pays riches comme des eldorados. Ce mythe est d’ailleurs bien entretenu par beaucoup de migrants qui n’osent pas avouer à leur famille restée au pays qu’ils vivent dans des petites chambres d’hôtel et que s’ils arrivent à envoyer de l’argent, c’est au prix de très gros sacrifices. Car avouer la réalité, c’est un peu avouer un échec. Sur ce sujet, il existe un très beau livre écrit par l’écrivain Sénégalaise Fatou DIOME : le Ventre de l’Atlantique.
Par ailleurs, vivre dans un autre pays, c’est aussi s’intégrer, à commencer par apprendre la langue. Certains immigrés oublient que l’installation dans un pays implique aussi l’intégration. Ceci dit ne s’explique pas seulement par un manque de volonté : en France, les réseaux de socialisation sont assez limités, une fois le cursus scolaire et universitaire terminé. Dans les années 50 à 70, il y avait encore de grandes usines qui permettaient d’intégrer plus ou moins facilement les immigrés qui venaient y travailler. De nos jours, ces structures, ont quasiment disparu en France.
Il est donc plus facile de fréquenter des gens qui parlent la même langue maternelle et auprès de qui, on est sûr d’être acceptés. Après tout, nous autres Français sommes pareils : quand nous sommes invités à un endroit où nous ne connaissons personne, nous avons tellement peur d’y être mal à l’aise que nous évitons souvent d’y aller. Alors pour fréquenter des gens dont on parle mal la langue...Heureusement, beaucoup d’associations, soit parce qu’elles donnent des cours de français, soit parce qu’elles proposent diverses activités, permettent de jouer ce rôle de passerelle vers la culture française.


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