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Commentaire de cambacérès

sur La paix et du pain !


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cambacérès cambacérès 31 janvier 2007 19:11

Les stratégies ont toujours été diverses pour parvenir à l’Elysée, c’est sûr. Mais la méthode pour gouverner lorsqu’on y est installé, c’est une toute autre affaire !

Donner la parole à l’opinion « avant », pour mieux limiter le débat, « ensuite », à l’heure des réformes inéluctables et impopulaires Il faut beaucoup d’audacitude et de culottance...

Les ficelles sont éprouvées, elles ont déjà servi : pour faire accepter l’inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicales ont été imposées durant les années 1980 à 1990 : chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

Quelques autres « ficelles » : la diversion d’un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes ; créer d’abord une « situation » prévue pour que le public soit lui-même demandeur des mesures ; présenter une décision impopulaire comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur ; s’adresser au public comme à des enfants en bas âge ; faire appel à l’émotion pour court-circuiter l’analyse rationnelle ; maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise, l’encourager à se complaire dans la médiocrité, à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire et inculte ; remplacer la révolte par la culpabilité en faisant croire à l’individu qu’il est seul responsable de son manque d’intelligence, de capacités ou d’efforts ; connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes, grâce à la biologie, la neurobiologie et la psychologie appliquée, etc...

Le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes .

En 2007, quels garde-fous, alors que syndicats et partis ne sont plus crédibles ? Comme dans la pièce de Molière, l’électeur « participatif » doit-il s’apprêter de nouveau en 2007 à jouer ensuite le « Cocu Magnifique » ?


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