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Commentaire de TDK1

sur La Grèce s'enfonce dans la récession


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TDK1 TDK1 21 août 2012 11:35

Bonjour,


J’aime votre raccourci qui nous conduit du « on ne fait pas » au « si c’était facile »... Diriger un pays ce n’est pas ça n’a jamais été de se contenter du « facile ». Le « facile » conduit à la situation actuelle. j’ emprunte sur des durées qui dépassent mon mandat, je distribue la manne et après moi le déluge... Donc, je n’ai jamais écrit ou dit que c’était facile. 
Ce point étant précisé, à votre question je réponds que oui, il y a bien des secteurs de l’économie dans lesquels la Grèce eut pu (et peut encore à condition d’y investir ce qu’il faut au lieu de dépenser tout ce dont elle dispose à rembourser des intérêts de dettes et à emprunter derrière pour finir l’année). Comment se fait il que la Grèce n’est pas profité, à l’instar de la Roumanie ou de la Turquie ou de la Slovénie, de la délocalisation de l’industrie automobile ? Comment se fait il que l’industrie agro alimentaire soit indigente ? Comment se fait il que l’industrie touristique en soit encore à l’âge de pierre avec des infrastructures vieillottes et dépassées ? Comment se fait il que le marché de l’émigration des retraités européens profite à la Tunisie, au Maroc, à l’Espagne et pas à la Grèce ? Mieux, ce marché, en plein développement, a connu un ralentissement sur la Tunisie, du aux effets de « l’hiver » arabe... La Grèce en a-t-elle profité pour se positionner ? Bon, je ne vais pas faire ici un article sur les pistes de développement économique de la Grèce, mais voici quelques exemples...
Concernant votre dernier point. Oui, c’est beaucoup plus facile, pour le coup, de relancer des pays comme l’Italie du Nord (d’ailleurs vous allez le voir dans quelques temps, j’ai une grande confiance en l’Italie pour avoir déjà connu chez eux les années 70. Les années 70 en Italie, ce n’est pas uniquement le terrorisme des brigades rouges, c’est aussi une crise économique sans précédent qui faisait écrire aux « spécialistes » que l’économie italienne n’existait plus. 10 ans après, ils surgissaient à la 7ième place mondiale. Avec des méthodes d’assouplissement pas toujours orthodoxes, mais qui ont fonctionné...) ou la France. Il ne s’agit que de volonté politique. Lorsque l’on a une infrastructure comme la notre (autoroutes, ports, aéroports, réseaux frais, réseaux d’information, réseau ferré) un niveau de formation comme le personnel français, une stabilité étatique, judiciaire et policière comme les notres, il suffit de pas grand chose pour relancer l’activité. Juste un petit peu de bon sens, de volonté et de courage politique. Qu’est ce qui cloche chez nous ?
 Le coût de la maind’oeuvre. Point N°1. Facile, transfert intégral du cout de la protection sociale de la production à la consommation. 
Le poids la fiscalité. Point N°2. Facile, suppression de tous les corps « parasites » (c’est à dire des administrations qui coûtent aux budgets sans apporter de plus value ou des parts d’administrations qui...), rééchelonnement de la dette avec menace de défaut et rachat de la dette à des opérateurs étrangers qui accepteraient de la céder à un niveau convenu. Ceci, accompagné de quelques mesures sociales (suppression de toutes les allocations et création du revenu universel par exemple..) 
La préparation de l’avenir et le positionnement sur les secteurs en gestation et endiguer la fuite des cerveaux. Point N°3. Faire sauter le cloisonnement de la recherche française, la réorganiser autour de l’Université en créant des pôles recherche/application autour des incubateurs dont le rôle serait revu. Réorganisation du CNRS, du CERN, de l’INSERM etc autour des pôles universitaires
Le rôle de l’Etat n’est pas de créer des emplois, mais de créer un contexte propice à... C’est une question de volonté politique et, pour terminer sur votre dernière phrase, si on ne s’y ait pas encore mis, c’est que l’idéologie et la démagogie ont prévalu ces dernières années et que ces deux démons ne font pas bon ménage avec la saine politique...
Cordialement

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