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Commentaire de Karash

sur Pour une réhabilitation du libéralisme


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Karash 6 octobre 2012 15:31

Pour Hervé Hum

Si les gens ne sont pas capables de s’associer à petite échelle pour tenir le rapport de force face au capital déjà en place, à l’échelle de l’entreprise, je ne vois pas comment il est possible que les gens réussissent à s’associer, à l’échelle de la nation, de manière efficace, pour s’attaquer frontalement au capital dans son ensemble.

Je pense que cette vision est liée à une dégénérescence du mot démocratie, qui est devenu le mot magique permettant prétendument de réaliser des miracles. Le pouvoir centralisé est intrinsèquement dangereux, et la démocratie, c’est l’effort citoyen pour que la justice et la force restent toujours associées.

J’insiste sur le mot effort. La « participation citoyenne » comme on dit, demande de l’énergie et est forcément limitée. Etienne Chouard nous rappelle que les Grecs dépensaient énormément de temps et d’énergie, ce qui n’était possible que par leur position d’esclavagistes, pour garder leur démocratie en bonne forme.

L’effort vers démocratique entre forcément en concurrence avec l’effort productif aux fins de subsistance. Qui ici a déjà entendu un homme politique dire que l’effort démocratique était forcément limité, et qu’il fallait en limiter le poids ? Personne, car leur intérêt objectif est de faire oublier aux citoyens que le pouvoir est dangereux et qu’il faut le surveiller et le limiter.

Le rôle de l’Etat, c’est le rôle que les citoyens veulent bien lui donner, en connaissance des limites et des dangers du pouvoir centralisé. Les libéraux prétendent que l’Etat ne doit pas être un genre de Colisée ou les rapports de force économique s’affrontent, que ces affrontements sont une source de gâchis pour tous sauf pour les privilégiés payés par la collectivités pour s’agiter sur scène (pour ensuite aller comploter en coulisse), mais un outil de coopération dont l’utilité est de faire respecter les droits naturels de chacun. Ils le font avec cette simple considération en tête : si l’Etat à le droit de violer les droits d’un homme (un riche) au nom de la collectivité, alors il a la capacité de violer les droits de tous.

Et historiquement, c’est toujours ainsi que cela s’est passé.


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