Cet article intelligent effleure bien des
thématiques !
Le progrès technique entraîne toujours des
changements dans la société. Pourquoi serait-il interdit de les
évoquer ?
Jacques Testard, le "père
technicien" d’Amandine, s’est lui aussi posé beaucoup de questions suite
au succès de la FIV. Cette technique intéressante au départ pour aider des
couples stériles à avoir un enfant, a quand même dérivé vers un tri des
embryons qui pose problème sur le plan éthique par exemple.
Le don de sperme, c’est un autre sujet qui
mérite réflexion lorsque la technique permet à une femme de se passer d’un père
pour son enfant, au prétexte qu’elle est lesbienne. Le don d’ovule qui permet
lui, de procréer alors que l’on a l’âge d’être grand-mère, interpelle tout autant.
Le record actuel étant une indienne de 70 ans...
N’en déplaise à Mme E. Badinter qui a
applaudi à la fin de l’inégalité entre hommes et femmes puisque l’obstacle de
la ménopause est désormais dépassé... à moins d’avoir une bonne à sa
disposition ou bien mieux, un compagnon très jeune (payé aussi ?), cela ne
doit pas être facile de cavaler après son mioche après un certain âge.
Et qu’en est-il du clonage, une attente
pour ceux qui rêvent d’un mini moi ?
Nous constatons là : une dérive pour
certains, une formidable avancée pour d’autres, en tout cas un raz de marée sur
le plan sociétal. Les prouesses techniques permettront bien un jour de se
passer d’un utérus pour se développer et à ce moment, l’on dira que "c’est
génial pour les femmes ayant subi une hystérectomie" sauf que ce ne sera pas la
majorité à profiter de cette innovation.
Je cite l’auteur :
"Si l’on
généralisait la grossesse « par procuration » on pourrait aussi
imaginer l’élevage des nouveaux nés en dehors du couple père-mère, en les
confiant à des professionnels spécialisés, les privant ainsi de leur
enracinement dans la filiation sexuée, et transformant les parents, les pères
et les mères, en simples adultes référents parmi les autres".
La science-fiction nous montre notre
futur... Elle nous avait « promis » la disparition de l’Etat au profit
de l’entreprise gouvernante et c’est déjà là ! Les bébés qui poussent
seuls... beaucoup en salivent d’avance.
Pour exemple, lire l’article
« Un utérus artificiel révèle les secrets du
développement embryonnaire précoce »
sur http://blog.santelog.com/2012/03/05/un-uterus-artificiel-revele-les-secrets-du-developpement-embryonnaire-precoce-nature-communications/
On nous parle de ce nouveau
« dispositif » qui simule cette fois les tissus mous de l’utérus
(d’autres techniques existent) pour observer le développement précoce de
l’embryon chez les mammifères (précision importante)… En ce domaine, rien que
de très normal à tout cela car « la science a besoin de voir » mais
sur un plan éthique, on présume que cela amène forcément à des applications qui
méritent débat.
Mais revenons au fond de
l’article :
concernant la procréation assistée sans
aide médicale, elle a toujours existé à petite échelle ( mère
porteuse ou amant inséminateur choisi sciemment par un couple dont l’un
des partenaires est stérile). Cet état de fait n’a pas toujours engendré des
drames, loin s’en faut.
Aujourd’hui, la réponse médicale quasi
industrielle à l’augmentation de l’infertilité dans tous les pays développés,
peut nous questionner quand l’environnement est un problème majeur. S’agit-il
aussi d’un phénomène inconnu de régulation puisque nous n’avons jamais été
aussi nombreux ? Après tout, on n’en sait strictement rien...
On sait aussi qu’il peut exister une incompatibilité entre les
spermatozoïdes de l’homme et les secrétions vaginales de la femme. Quand donc
la stérilité est d’origine immunologique, la nature n’empêche-t-elle pas une
certaine combinaison pour une raison « valable » qui nous est là
encore, absolument inconnue en l’état actuel de nos connaissances ?
Nous glissons sur un toboggan, les
yeux fermés...