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Commentaire de Corinne Colas

sur Et pour quelques gamètes de plus


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Corinne Colas Corinne Colas 16 octobre 2012 19:10

Cet article intelligent effleure bien des thématiques ! 

 

Le progrès technique entraîne toujours des changements dans la société. Pourquoi serait-il interdit de les évoquer ? 

 

Jacques Testard, le "père technicien" d’Amandine, s’est lui aussi posé beaucoup de questions suite au succès de la FIV. Cette technique intéressante au départ pour aider des couples stériles à avoir un enfant, a quand même dérivé vers un tri des embryons qui pose problème sur le plan éthique par exemple.

 

Le don de sperme, c’est un autre sujet qui mérite réflexion lorsque la technique permet à une femme de se passer d’un père pour son enfant, au prétexte qu’elle est lesbienne. Le don d’ovule qui permet lui, de procréer alors que l’on a l’âge d’être grand-mère, interpelle tout autant. Le record actuel étant une indienne de 70 ans... 

 N’en déplaise à Mme E. Badinter qui a applaudi à la fin de l’inégalité entre hommes et femmes puisque l’obstacle de la ménopause est désormais dépassé... à moins d’avoir une bonne à sa disposition ou bien mieux, un compagnon très jeune (payé aussi ?), cela ne doit pas être facile de cavaler après son mioche après un certain âge.

 

Et qu’en est-il du clonage, une attente pour ceux qui rêvent d’un mini moi ?

 

Nous constatons là : une dérive pour certains, une formidable avancée pour d’autres, en tout cas un raz de marée sur le plan sociétal. Les prouesses techniques permettront bien un jour de se passer d’un utérus pour se développer et à ce moment, l’on dira que "c’est génial pour les femmes ayant subi une hystérectomie" sauf que ce ne sera pas la majorité à profiter de cette innovation. 

 

Je cite l’auteur :

"Si l’on généralisait la grossesse « par procuration » on pourrait aussi imaginer l’élevage des nouveaux nés en dehors du couple père-mère, en les confiant à des professionnels spécialisés, les privant ainsi de leur enracinement dans la filiation sexuée, et transformant les parents, les pères et les mères, en simples adultes référents parmi les autres". 

 

La science-fiction nous montre notre futur... Elle nous avait « promis » la disparition de l’Etat au profit de l’entreprise gouvernante et c’est déjà là ! Les bébés qui poussent seuls... beaucoup en salivent d’avance.

 Pour exemple, lire l’article 

« Un utérus artificiel révèle les secrets du développement embryonnaire précoce » sur  http://blog.santelog.com/2012/03/05/un-uterus-artificiel-revele-les-secrets-du-developpement-embryonnaire-precoce-nature-communications/  On nous parle de ce nouveau « dispositif » qui simule cette fois les tissus mous de l’utérus (d’autres techniques existent) pour observer le développement précoce de l’embryon chez les mammifères (précision importante)… En ce domaine, rien que de très normal à tout cela car « la science a besoin de voir » mais sur un plan éthique, on présume que cela amène forcément à des applications qui méritent débat.

Mais revenons au fond de l’article : 

 

concernant la procréation assistée sans aide médicale, elle a toujours existé à petite échelle ( mère porteuse ou amant inséminateur choisi sciemment par un couple dont l’un des partenaires est stérile). Cet état de fait n’a pas toujours engendré des drames, loin s’en faut.

 Aujourd’hui, la réponse médicale quasi industrielle à l’augmentation de l’infertilité dans tous les pays développés, peut nous questionner quand l’environnement est un problème majeur. S’agit-il aussi d’un phénomène inconnu de régulation puisque nous n’avons jamais été aussi nombreux ? Après tout, on n’en sait strictement rien...

 On sait aussi qu’il peut exister une incompatibilité entre les spermatozoïdes de l’homme et les secrétions vaginales de la femme. Quand donc la stérilité est d’origine immunologique, la nature n’empêche-t-elle pas une certaine combinaison pour une raison « valable » qui nous est là encore, absolument inconnue en l’état actuel de nos connaissances ?

 Nous glissons sur un toboggan, les yeux fermés...


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