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Commentaire de Voltaire

sur De la méthode participative et de ses aléas


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Voltaire Voltaire 6 février 2007 13:35

Révélateur...

Mais sur le fond, était-il réaliste d’envisager une démocratie participative à la suisse pour un pays centralisateur comme la France de 60 millions d’habitants ?

Nos démocraties sont représentatives (c’est à dire que nous, citoyens, nous faisons représenter par nos élus) parceque justement il est impossible d’organiser un débat participatif à l’échelle d’un pays, si ce n’est de façon démagogique.

Bien entendu, un candidat se doit d’écouter, de dialoguer. François Bayrou, qui sillonne les campagnes depuis 6 mois, a sans doute entendu mille revendications, discuté de centaines de propositions. Mais pourra t-il dire que son programme est celui des français ? Non, bien entendu.

S’il s’inspire des préoccupations de ses citoyens, s’il est basé sur des rapports et entretiens avec des experts, des élus, des représentants de tous les corps sociaux, un projet politique national doit aussi être représentatif de la vision du candidat, de ses convictions. Sans cela, comment le défendra t-il ? Sans ces convictions, les programmes ne sont que des catalogues de vaines promesses.

Ségolène Royal s’est trompée d’échelle. Ce débat participatif, qui existe et doit perdurer à l’échelon des quartiers, des villes, ne peut être qu’un outil de communication à l’échelle nationale. Même l’outil internet, qui démultiplie les possibilités de dialogue, ne permet pas d’évaluer globalement les désirs et attentes de l’ensemble des citoyens, de part la complexité des messages qu’il engendre.

Que restera t-il donc de ces débats participatifs ? A mon avis, que des déçus.


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