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Commentaire de Voltaire

sur Les questions évitées du « mariage pour tous »


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Voltaire Voltaire 9 novembre 2012 12:22

L’auteur, comme nombre de commentateurs de ce projet de loi, semble faire une série d’erreurs sur ce que constitue le mariage.

Le mariage n’est pas destiné à faire des enfants.
Le mariage instaure une communauté de vie entre deux personnes, et établi des responsabilités de chacun des mariés vis-à-vis de l’autre, et des enfants s’il y en a.
Deux hétérosexuels peuvent parfaitement souhaiter se marier sans avoir aucunement le souhait d’avoir des enfants, ou souhaiter avoir des enfants sans souhaiter se marier.
Quant au problème de la filiation parfois soulevé, il l’est souvent de façon insultante vis-à-vis des parents adoptifs et des enfants adoptés. Des parents adoptifs sont les parents de leurs enfants adoptés, de façon pleine et entière, sans pour cela qu’il y ait un lien génétique entre-eux.

Qu’instaure donc ce mariage pour tous ?

Il permet une égalité de traitement entre couples, quelque soit le sexe des mariés, devant la loi (par exemple dans la transmission du patrimoine, la reversion des pensions etc.).
Il permet une égalité de traitement et des responsabilités éducative vis-à-vis des enfants existants. C’est un point majeur. Cela permet non seulement un partage de l’autorité parentale mais aussi l’instauration de droits de successions pour les enfants du couple, s’ils ont été adpté par l’autre parent.
On touche ici à l’un des sujets sensibles : l’adoption.
Soyons clairs : ce droit à l’adoption ne sera effectif quasiment exclusivement que vis-à-vis des enfants déjà existants. La situation de l’adoption, notamment internationale, est devenue si difficile que les chances d’un couple homosexuel d’adopter un enfant en dehors du couple sont extrêmement faibles, autant qu’ils ne se fassent pas d’illusion, sauf pour des enfants à particularité (c’est à dire atteint de pathologies ou de handicaps sévères), mais on entre ici dans un autre monde. Pour information, la durée moyenne d’attente d’un couple hétérosexuel pour adopter atteint maintenant environ 5 ans. Vu les conditions maintenant posées pour l’adoption, seuls les couples stériles de moisn de 40 ans ont encore des chances raisonnables de pouvoir adopter des enfants assez jeunes et en bonne santé, et cela va rapidemment se tarrir à l’internationnal.
Donc on parle ici essentiellement de l’adoption par l’un des mariés de l’un ou des enfants de l’autre marié.

Reste enfin le droit à la procréation médicalement assistée. C’est sans doute le seul élément encore vraiment sujet à débat. Théoriquement, la PMA est réservée aux personnes stériles. Or les personnes d’un couple homosexuel ne sont pas, sauf exception bien entendu, médicalement stériles.
A juste titre, de nombreux commentateurs soulignent que l’enfant n’est pas un droit, et le mariage n’a aucune raison d’ouvrir un tel droit. Des mariés homosexuels doivent-ils être considérés comme médicalement stériles ? La question mérite débat, et à titre personnel, je pense que ce sujet ne dervait pas être inscrit dans le projet de loi car il pose des problèmes éthiques sérieux, qui sont sans rapport avec les capacités d’éducation des couples homosexuels (à titre personnel là aussi, je pense que deux parents valent mieux qu’un pour un enfant, quelque soit le sexe des parents).


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