Bon article. Attention tout de même..
Darwin n’a jamais élaboré de théorie sur la « sélection des plus aptes », à l’origine du « Darwinisme social »..
La méprise vient d’un de ses contemporains philosophe, Herbert Spencer, ayant cité les travaux de Darwin pour légitimer ses propres réflexions sur le libéralisme.
Darwin, n’a jamais ignoré que les conditions
nécessaires à la vie pour atteindre son but ultime, c’est à dire la
reproduction maximale, nécessite autant de compétition que de
coopération.
Sans cet équilibre, ni création, ni évolution.
On pourra aussi et surtout citer Kropotkine, l’alternative russe a Darwin :
« Dans le monde animal nous avons vu que la grande
majorité des espèces vivent en société et qu’elles trouvent dans
l’association leurs meilleures armes dans la lutte pour la survie : bien
entendu et dans un sens largement darwinien, il ne s’agit pas
simplement d’une lutte pour s’assurer des moyens de subsistance, mais
d’une lutte contre les conditions naturelles défavorables aux espèces.
Les espèces animales au sein desquelles la lutte individuelle a été
réduite au minimum et où la pratique de l’aide mutuelle a atteint son
plus grand développement sont invariablement plus nombreuses, plus
prospères et les plus ouvertes au progrès. La protection mutuelle
obtenue dans ce cas, la possibilité d’atteindre un âge d’or et
d’accumuler de l’expérience, le plus haut développement intellectuel et
l’évolution positive des habitudes sociales, assurent le maintien des
espèces, leur extension et leur évolution future. Les espèces asociales,
au contraire, sont condamnées à s’éteindre. »
— Pierre Kropotkine. L’Entraide, un facteur de l’évolution (1902), Conclusion.