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Commentaire de stepht

sur Pourquoi les salaires des patrons du CAC 40 sont justifiés


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stepht 14 décembre 2012 15:02

Que de biais ! Que d’omissions ! Que de comparaisons spécieuses !

Qu’il est beau, ce conseil d’administration idéal. Mais dans la vraie vie, le patron ici est administrateur là-bas. Ils se cooptent entre eux, et se jugent et se rémunèrent les uns les autres : 737 acteurs possèdent 80% de la valeur des entreprises mondiales (http://www.bastamag.net/article1719.html). Et dans ces conditions, le jeu est salement faussé ! En clair, le conseil d’administration fixe la rémunération du patron en toute conscience ? La belle affaire : le patron en question participe à la fixation de la rémunération de la plupart des administrateurs... Ils ont bien compris qu’ils ont tout intérêt à être indulgents avec... eux-même !

Effectivement, la raison d’être d’une entreprise est de faire du profit, et rien d’autre. Et c’est pour cette raison qu’elle est inhumaine, et qu’elle ne devrait pas avoir son mot à dire dans une quelconque décision pouvant influencer la société.

Alors la comparaison avec un propriétaire et sa maison... ça fait pschitt ! Le propriétaire de la maison ne l’a pas achetée pour faire du profit, mais pour y habiter. Cela n’a pas grand chose à voir.
Quant à comparer les salariés à des mendiants... comme disait un colleur de mathématique : « l’indécence a des limites, mais je vois que pour votre usage personnel, vous les avez repoussées ! »
Cerise sur le gâteau : encore heureux que la caissière ne soit rendue responsable de la baisse du CA, avec répercussion sur le salaire à la clef !

Un mot sur le passage suivant : la caricature scandaleusement généralisatrice de « M. Tout-le-monde », paresseux, stupide et sale... Merci ! Vous voulez une caricature de patron ? empestant le cigare, en train de faire des putts dans son bureau quand son agenda partagé indique « réunion », qui ne connait ni le prix de la baguette de pain ni celui du ticket de métro, ne sait pas faire une règle de 3 (ok, ça, je l’ai pris sur un ministre de l’éducation nationale), mais donnera de l’avancement à sa gentille assistante (si elle est vraiment gentille) ?

Et dernière arnaque (oui !) : comparer l’achat d’actions à un placement sur livret A. Et vous prétendez détenir le savoir (en tout cas suffisamment pour « vous permettre de faire un mini-cours » —Môôssieur est trop bon). L’actionnaire a un levier de pression sur sa propriété, via le conseil d’administration, pour exiger des rendements toujours plus himalayens. Alors que le pauvre bougre n’a aucune prise sur son misérable livret A. Donc, oui, on peut le dire : déposer quelques sous sur un livret A « n’a rien à voir avec les élites actionnaires. »


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