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Commentaire de Soi même

sur Faut-il se faire vacciner contre le cancer du col de l'utérus


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Soi même Soi même 16 décembre 2012 01:48
Cancer, la catastrophe - Partie 1 : Etat des lieux

par zevengeur

@ 2009-09-10 – 21:00:00

Connaissez vous le nombre de nouveaux cas de cancers déclarés chaque année en France ?
Peut être pensez vous à un ordre de grandeur de 10 000 cas, peut être 20 000...
Vous êtes très loin du compte car rien qu’en 2005, 320 000 Français ont été diagnostiqués atteints par un cancer et plus de 150 000 en sont décédés !

De plus, la maladie progresse chaque année à un taux proche de 3% et cette progression est également vérifiée chez les jeunes ce qui prouve qu’elle n’est pas due au vieillissement.

Et enfin depuis 25 ans, le taux de guérison piétine au voisinage de 45% faisant estimer à de nombreux spécialistes [1] que malgré les énormes moyens de recherches mis en œuvre, nous sommes en situation d’échec thérapeutique.
Sauf dans de rares cas et pour certains cancers très particuliers, la médecine ne fait pratiquement aucun progrès significatif dans le traitement de la maladie.
Et les fréquentes annonces médiatiques porteuses de faux espoirs faites prématurément n’y changent rien.

Au sujet de la prévention, mis à part les campagnes anti-tabac par ailleurs justifiées, l’état reste passif car les lourdes mesures nécessaires rentreraient en conflit avec de puissants intérêts commerciaux.

Bioaccumulation
Les substances cancérogènes comme les pesticides ou les composants de la fumée de cigarette s’accumulent dans les tissus graisseux, on parle alors de bioaccumulation.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bioaccumulation
Parmis les cancers ayant le plus augmentés en occident depuis 50 ans, on retrouve principalement les cancers des tissus qui contiennent ou qui sont entourés de graisses :
- Seins
- Prostate
- Colon
- Ovaire
- Système lymphatique
[3] p.145

Intoxication chronique et toxicité
La toxicologie est une discipline dont le concept de base est la notion de dose admissible, un venin de serpent à très faible dose aura peu d’effet sur l’organisme.
Le mode d’action des substances cancérogènes sur l’organisme est quand à lui basé sur une exposition continue à faibles doses durant une longue période, on parle alors d’intoxication chronique.
La nourriture que l’on nous vend depuis des dizaines d’années nous a fait en permanence avaler 3 fois par jour et sans qu’on le sache de petites doses de produits toxiques.

La carcinogenèse ou déclenchement du cancer, induite par la Dose Totale Cumulée (DTC) de ces produits absorbés sur le long terme par l’ensemble de la population explique donc l’explosion de la maladie et la difficulté à établir des liens directs de cause à effet.

De très nombreuses études scientifiques confirment cependant le lien entre pesticides et cancers.

Etudes scientifiques
1962 : Rachel Carson, la pionnière
Le best seller de Rachel Carson « Silent Spring » (Printemps silencieux) publié en 1962 fut la première alerte sérieuse ayant permit de faire prendre conscience au public de la folie du tout chimique qui a transformé la planète en déchetterie géante et provoqué la disparition de nombreuses espèces.
Son approche fut basée sur des analyses statistiques et épidémiologiques pour démontrer les effets induits par l’utilisation massive des pesticides, dès 1962 tout était déjà dit :
- toxicité chronique pour l’être humain et pour les animaux
- pollution généralisée de la planète
- persistance des produits toxiques dans l’environnement
Rachel carson fut bien entendu attaquée par les lobbies et tous les moyens furent employés pour tenter de la discréditer.
http://ecorev.org/spip.php?article453
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachel_Carson

DDT
Suite aux travaux de Rachel Carson, le DDT l’un des produits chimiques utilisé dans des proportions gigantesques depuis la guerre fut interdit en 1972 y compris en France.
Cependant en 2009, soit presque 40 ans après on le détecte toujours dans l’environnement du fait de sa biodégradabilité quasi nulle.
Et ce produit a depuis été remplacé par d’autres au moins aussi dangereux et également utilisés en masse : rien qu’en France on déverse environ 80 000 tonnes de pesticides sur les cultures chaque année pour un chiffre d’affaires de 1.8 Milliard d’€.
http://www.marianne2.fr/Pollution-agricole-est-il-deja-trop-tard_a182411.html
[1] p. 83
[2] p. 130

2004 : L’étude la plus complète
L’ étude suivante est considérée comme l’une des plus complète pour la mise en cause des pesticides dans la carcinogenèse :
“Systemic Review of Pesticide Human Health Effects” - The Ontario College of family Physicians, 23 avril 2004
[2] p.13

Une étude qui étudie les études !
Une autre étude réalisée par la “Lymphoma Foundation of America” a dressé la liste de toutes les études épidémiologiques concernant le lien entre le cancer des lymphocytes et les pesticides. Sur 99 études, 75 indiquent une relation positive entre les pesticides et la maladie.
[2] p.178

2006 : Travaux Français
L’épidémiologiste Isabelle Baldi de Bordeaux a montré que le risque de tumeur au cerveau était multiplié par 2.58 pour les sujets exposés aux pesticides, et même par 3.2 pour le gliome (un type particulier de cancer du cerveau au pronostic très sombre).
I. Baldi « Pesticides et tumeurs cérébrales chez l’adulte » Etude Cerephy – Colloque « Cancers professionnels » ARC – Paris 22/03/2006

On pourrait continuer cette liste indéfiniment car les études scientifiques de ce type sont aujourd’hui suffisamment nombreuses pour qu’aucun doute ne subsiste sur le lien entre pesticides et cancer.

Pourquoi a-t-on laissé faire ?
Cette question ne peut pas être éludée, car en effet on peut se demander si le bon sens n’aurait pas conduit l’état à se poser les bonnes questions durant ces décennies où l’on déversa des millions de tonnes de produits chimiques sur notre sol.
Dans le livre de Nicolino/Veillerette « Pesticides, révélations sur un scandale Français »,
on apprend que le lobby des pesticides a tissé sa toile durant toutes ces années en noyautant les organismes de contrôle comme l’INRA et que les techniques habituelles des lobbyistes ont parfaitement fonctionné.
Aujourd’hui, on se réveille avec la gueule de bois en prenant conscience que toute notre planète est définitivement polluée, car le mal est mondial, les mêmes méthodes ayant été employées dans les autres pays occidentaux. Ces méthodes industrielles sont par ailleurs en train d’être déployées également dans les pays du sud par les transnationales.


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