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Commentaire de JL

sur Comment reconnaître un pervers narcissique « manipula-tueur »* ?


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Francis, agnotologue JL 7 janvier 2013 13:46

« La perversion narcissique est tout simplement le statut ordinaire de l’ego » (Gaspard delanuit)

Si tout le monde est pervers, personne n’est pervers ! Mais alors, c’est une idée perverse ça, non ?

C’est le drame avec ce genre de texte qui ne dégage pas les fondamentaux. Et comment s’y retrouver, quand on mélange, en l’occurrence ici : perversion, narcissisme hypertrophié et malveillance.

Quelle est la différence entre un pervers et un névrosé ? Les deux boitent intellectuellement, mais le névrosé en souffre, pas le pervers qui dit que c’est vous qui boitez. En somme, le pervers est un anti-malade en ce sens qu’il fait souffrir l’autre de ses tares à lui. L’un des signes manifeste est sa propension à se prévaloir de ses turpitudes. Au sens large, par exemple, un pédophile peu averti dira que c’est l’enfant qui l’a séduit. Bien entendu, le pervers intelligent et instruit saura que les gens n’admettent pas cette excuse qui n’en est pas une pour eux, et sera plus elliptique.

« Quand Mandeville (*) dit : « Les vices privés font la vertu publique », que dit-il d’autre que ceci : ce que vous prenez pour du vice c’est en fait de la vertu. Ou encore : si vous le prenez au premier degré, c’est du vice mais si vous le prenez au second, c’est de la vertu. Ce discours brouille tout repère et annule toute pensée démonstrative : il revendique de pouvoir dire tout et son contraire puisqu’il affirme qu’en fin de compte, le blanc est noir et que le faux est vrai – exactement comme le discours pervers ». (Dany-Robert Dufour, « La cité perverse »,334)

(*) cf. La fable des abeilles.


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