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Commentaire de easy

sur Les 10 raisons du succès des Chinois en France


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easy easy 7 janvier 2013 16:56

Dans le filigrane de ce genre de papier, chacun le sait, se pose en France la question certes su travail mais aussi du QI

Je ne trouve pas intéressant d’en parler explicitement puisque les intéressés eux-mêmes n’en parlent pas. Ils situeraient la problématique ailleurs
Ce biais du QI est classificateur, raciste et surtout adynamique.

Comme ce papier parle de réussite, je crois nécessaire de défocaliser du cas des asiatiques ou de l’examiner selon d’autres mises en perspectives afin d’en tirer des leçons profitables.

Il me semble intéressant d’examiner un point de notre culture qui peut donc évoluer ou être réorienté.

QI ou pas QI, nez pointu ou nez rond, cheveux noirs ou blonds, sans la problématique du fayot, nous aurions déjà beaucoup plus d’élèves performants dans nos écoles. 

Pour diverses raisons, le concept du fayot a surgi en France en accompagnement du concept de panurgisme (que De Gaulle n’a pas arrangé en nous réduisant à des veaux).

Ici, depuis 1968, on péjore de plus en plus l’enfant sage, obéissant, respectueux des maîtres, travailleur
Ici on sait adorer les trublions, les fous du roi, les râleurs
Ici on sait mépriser le valet, le serviteur, le fidèle, le patriote
Ici, on aime celui qui se montre à tous et on déteste celui qui se montre au roi.

Fallait pas compter sur les Asiatiques pour inventer l’école buissonnière (née en France avec le jeu de paume), le scoutisme, les patins à roulettes, le surf, les congés payés, le bronzage sous les aisselles, le bikini, l’épicurisme débridé du « Moi parce que je le vaux bien »
Eux, ils sont davantage à inventer un truc qui va plaire au roi, qui va donc séduire tout le monde mais à partir du haut (comme sous Louis XIV et les deux Napoléon) 



A part le Japon, la Corée du Sud et Taïwan où l’on s’en approche, les autres peuples d’Asie n’ont pas été intéressés par notre formule démocratique.

Il y a des raisons profondes à cela qui tiennent, par exemple, au fait que dans leur forme féodale, le maître devait fournir et entretenir l’habitat de son serf (concept partagé avec les Anglais).
Mais en plus de cet aspect matériel, le plus important est dans le fait qu’un cerveau de gueux n’y a jamais été considéré inférieur au cerveau d’un seigneur. L’empereur faisait constamment appel à la pensée des moindres gueux.
Un eunuque était même, du fait qu’il ne pensait pas aux filles, un cerveau entièrement intelligent au service de l’Etat.
Quiconque pouvait livrer à l’empereur un bidule incroyable, devenait un personnage.
C’est probablement l’absence de « Dieu pensant mieux que quiconque » qui aura permis cette vision égalitariste des cerveaux.

N’importe qui, de n’importe quelle situation sociale, pouvait devenir un sage écouté de l’empereur. Par le bras (épée), par la poésie, par l’art, ou par l’inventivité, n’importe qui pouvait devenir important. Y compris depuis une position de fille pourtant très péjorée à la naissance.

D’où le fait qu’il y ait tant d’héroïnes en tous genres dans leurs légendes et films. (L’unique armée composée de femmes dans le Monde non amazoniste, a été levée au Vietnam, en l’occurrence contre les Chinois)


Pour les asiatiques, depuis toujours, quelle que soit sa classe, on peut, en particulier par le concours mandarinal, devenir important en influence (pas en argent). Ils ont donc toujours fantasmé d’élaborer quelque bidule dans leur masure et d’aller le présenter en rampant, à l’empereur.
(Un mandarin étant une sorte de super lycéen épargné du service militaire et ayant le droit de devenir instituteur, rien de plus à la base)

C’est cette vision égalitariste des pensées qui les a rendus égalitaristes des cultures et qui les a conduits à respecter leurs centaines d’ethnies et langues quand en France on a tout uniformisé.
 


 
Ce concept du gueux susceptible de fasciner le prince, pourtant à l’honneur chez nos Anciens Grecs, Perses et Egyptiens, (Cf Héron d’Alexandrie, Archimède) a été mis sous le boisseau par le christianisme occidental (qui interdisait les machines, les innovations, les starisations) jusqu’à la Renaissance.
Florence Gênes et Venise ayant remis ce concept à l’honneur à partir de Marco Polo ; la circumnavigation où énormément d’initiatives étaient laissées aux aventuriers partis au loin, l’ayant amplifié
Après le long Moyen-Âge, l’Indien nu à os dans le nez recommence à avoir ses chances de fasciner le prince. 
A partir de François 1er, un gueux recommence à avoir des chances de percer le plafond de verre. Et jusqu’à N III, très nombreux ont été les enfants de gueux qui sont devenus des personnages, y compris par la poésie. Même un caporal pouvait devenir empereur.

Mais le démocratisme populiste a inévitablement conduit à une confusion dans l’esprit de certains entre égalité de droit et égalité de sort, de destin, de situation.
Il reste des gens qui entendent bien qu’il faut forcément se démerder pour crever leur plafond mais la plus grande masse des échoués ou faillis feignent de trouver anormal que l’égalité ne soit pas carrément de fortune.

Avant 1870, un fils voyait son père pauvre en raison d’un castisme mais à partir de 1968, il le constate misérable parce qu’échoué de réussite personnelle, donc minable. Les parents d’aujourd’hui n’ayant pas percé le moindre plafond se sentent très humiliés ett beaucoup d’entre eux ne savent pas se justifier autrement qu’en dénigrant la compétition, les professeurs. 

La chasse au fayot est alors ouverte.
Encore un peu et les parents les plus vexés interdiraient à leurs enfants d’aller à l’école. 


J’ai connu une jeune Sénégalaise installée dans un de nos collèges dès sont arrivée en France.
Habituée à respecter l’instituteur, à prendre des coups de trique en cas de manquements, elle était une excellente élève.
Au fil des semaines ses notes se sont effondrées. 
Elle était obligée de rejoindre les cancres en se réduisant pour ne plus être insultée par eux. 


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