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Commentaire de easy

sur Les 10 raisons du succès des Chinois en France


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easy easy 7 janvier 2013 20:00

LOL, vous seriez bien le premier à ignorer les discours qui s’articulent autour du QI des Asiatiques.

Lorsque j’ai écrit « Je ne trouve pas intéressant d’en parler explicitement ... » je voulais dire que je ne trouve pas intéressant d’en parler explicitement moi-maintenant-commençant
Car vous n’en avez pas du tout parlé.

Je sais seulement quels filigranes on peut voir dans ce genre d’étude 

Me provoquez-vous à l’instant pour que je QIse davantage, je n’en sais rien. 

Mais si j’avais une moindre autorité officielle sur ce sujet, je m’en servirais plutôt pour invalider le QIsme et l’envoyer au rayon des horreurs de l’Histoire.
Je trouve détestable et fixante notre manie prise au XIXème consistant à mesurer les gens jusque dans leurs pensées, surtout en ce que ça peut avoir de définitivement classificateur.
Ce genre de méthode ne pouvait que finir par se retouner contre nous. 

Je mentionne donc cette histoire de QI car je suis certain que tout le monde la connaît mais depuis l’endroit de ce sujet aposématique, j’invite à considérer plutôt des arguments circonstanciels, culturels, évolutifs, modifiables et surtout négociables, échangeables, empruntables.



Un autre élément a des conséquences sur les manières qu’ont les Asiatiques de voir la vie et leurs responsabilités : 

La nourriture

Les Français d’aujourd’hui, toutes générations vivantes confondues, en sont à percevoir dans le pain, les frites et autres spaghetti qu’ils mangent, des productions de machines. Ils voient les tracteurs, les moissonneuses batteuses.

Les Asiatiques, même les jeunes n’ayant vécu qu’en France, pour peu qu’ils mangent des aliments exotiques, dont le riz et ses mille formes élaborées, ont la perception que cette nourriture provient d’un travail manuel. Ils voient les femmes (leur pouvoir fécond les conduit à repiquer le riz), les buffles les hommes endiguant, ils ne voient aucune machine. y compris pour faire les galettes de riz. 

Les Français qui ont mangé le produit de leur potager ou de leur pêche, qui ont mangé un gâteau fait par leur mère, saisiront facilement ce que j’en dis.

Lorsqu’on se nourrit d’aliments sacrés par la vie-sang, vie-sève et vie-peine qu’ils contiennent, on les mange en tremblant de responsabilté et on passe automatiquement responsable-endetté. 
On ne peut se soulager de cette dette qu’en se défonçant à son tour.
Et si le destin nous place sur un banc d’école, on n’y calcule pas plus sa peine que s’il nous a placé au bord d’un fleuve. 

Lorsqu’on a au contraire l’impression de se nourrir de produits de machines, on ne ressent pas de dette envers les machines. Non seulement on ne doit rien à quiconque mais on ne voit aucune raison de se substituer aux machines. On mange sans trembler, on se bourre en regardant un spectacle à la télé.



Avec la nourriture, il y a la vaisselle.

Sur une table française, il y a des assiettes, autrefois fabriquées à la main mais depuis 1900, fabriquées par des machines. La nappe brodée à la main n’existe plus. Les couverts sont des outils qui peuvent tuer, qui sont en métal et qui sont fabriqués par des machines. 
Tout étant machiné, on ne doit rien aux gens.

Sur une table asiatique, à son occidentalisation près, tout est manuel. Il n’y a aucun outil sur la table, rien qui soit susceptible de blesser, trancher quoi que ce soit ou qui que ce soit. Des bols et cuillères de porcelaine faits main, des baguettes de bambou taillée à la main. Des légumes découpés à la main.
C’est la cuisinière qui a pris en charge tout le manuel 
On ne peut pas manger sans trembler devant le travail que la cuisinière nous a offert.
Il surgit de cette table une valeur sacrée que l’on se sent obligé de rendre, de produire à son tour. 
(En ce sens le couscous roulé à la main est très obligeant de gratitude)

Par ailleurs, Viets et Chinois surtout, ont vécu des famines récentes (1945 1960) qui laissent des traces terrifiantes dans la mémoire de leurs vieux.


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