J’approuve votre analyse, Seph.
Nous assistons en effet, depuis quelques décennies, à un schéma est bien
rodé. Deux catégories d’ennemis sont régulièrement
mises en avant pour justifier l’urgence des interventions militaires occidentales
dans le monde musulman.
Il s’agit toujours
1-
Soit d’un « dictateur sanguinaire qui massacre
son peuple ». C’est le cas de l’Afghanistan 1980, de l’Irak en 2003, de la
Libye en 2011 et de la Syrie depuis 2011…
2-
Soit de« groupes armés islamistes,
jihadistes, de préférence labellisés ’Al Qaida’ qui également « massacrent
le peuple et veulent imposer la charia ». C’est le cas de Afghanistan
depuis 2001, l’Irak après son invasion en 2003 et à présent le Mali.
Le plus souvent, l’impérialisme occidental se sert d’abord des
seconds (les éclaireurs « terroristes ») pour déblayer le terrain et chasser
les premiers (les « dictateurs ») avec pour conséquence toujours les
mêmes résultats : destruction de l’Etat national, dislocation de l’armée
et prolifération des groupes et milices armées se réclamant du jihad contre les
impies.
On le voit donc très clairement, les « jihadistes »
qui ne sont que des imbéciles utiles sont devenus une pièce maîtresse
indispensable à l’expansion du néo-colonialisme.
Et rebelote. Une fois l’intervention achevée, les grosses firmes
transnationales escortées par des compagnies de sécurité privée viennent s’installer
et exploiter en toute quiétude des ressources énergétiques et minières du pays
sinistré.