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Commentaire de candide

sur Les Français et la « nouvelle Europe »


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candide (---.---.61.242) 13 février 2007 00:50

« Bonjour, parmi les commentaires que je lis ça et là sur l’Union européenne depuis que je suis inscrit sur Agoravox, beaucoup posent des questions, beaucoup d’autres expriment une répulsion voire des remords. »

-  il n’y pas qu’Agoravox pour rejoindre « la répulsion » manifestée en France vis-à-vis de l’Europe Bruxelloise.
-  De quel remord parlez vous au juste ?

« Faute d’activité de relais décryptée de l’information européenne par des représentants nationaux qui affichent sans ambages leur préférence à la diffusion de l’information nationale, devant une information accessible (http://www.europa.eu/index_fr....ethttp://www.eu2007.de/fr/) »

Un des 2 liens proposés fait référence à la voix de son maître puisque europa.eu est une officine directement subventionnée par les instances technocratiques depuis la capitale Belge (ainsi qu’avec nos impôts : Merci l’Europe !). Autant dire que l’information donnée ne sera que par trop partiale et par conséquent imparfaite et inconséquente puisque tronquée pour le compte de ses « institutions » et de ses dignitaires.

« En principe mais qui exige souvent l’aide d’un technicien pour accompagner la recherche »

Depuis quand des institutions ont-elles le recours nécessaires à des techniciens voir à des spécialistes pour « expliquer » ce qu’elles sont fondamentalement au citoyen ?

Par ailleurs la campagne pré référendaire a permis à chaque Français de se faire une idée assez précise de l’imbroglio technocratique, de l’imbrication insondable de son fonctionnement avec à la clef une opacité qui en fait à propos et à juste titre l’objet principal de sa « répulsion » . Ce qui est clair s’exprime et s’explique simplement.

« Le sujet européen concentre les résignations, l’incompréhension, voire pire attise les angoisses chez certains d’entre-nous »

-  les résignations Non puisque les Français ont dit NON au TCE en 2005, donc ils jouent bien un rôle actif dans les choix décisionnaires et qu’ils se sont appropriés le texte, dans des débats contradictoires et vifs, pour montrer son caractère dirigiste, politiquement orienté, anti démocratique, impérialiste à bien des égards et surtout profondément à rebours du sentiment européen tel qu’exprimé ou désiré par les technocrates de Bruxelles et sa lourde Bureaucratie
-  1er acte et 1er échec donc.

« la politique française vis à vis des Etats d’Europe centrale et de l’est depuis 1945 »

Faux : pas de politique Française entre 1945 et 1990 avec les pays d’Europe central, mais avec... Moscou.

« des choix effectués par nos dirigeants au sortir de la 2e guerre mondiale et à la suite de la chute du mur et l’implosion du géant soviétique entre 1989 et 1992 »

Le choix de la réconciliation avec l’Allemagne n’est pas exactement la même chose qu’un proto état européen vidé de son essence, de son émulation, de son génie parfois, qu’on retrouve à contrario de Bruxelles justement, dans les différences et la variété qui la caractérisent. On peut être varié sans forcément être uni. Par ailleurs, la CECA est un projet économique (le grand marché). Pas un projet politique, parce que pour ce qui regarde les institutions, il faudra en passer obligatoirement par la voie démocratique. Et les Français ont dit NON le 29 Mai 2005 à 54% ; les Néerlandais à 60 % . 2 contributeurs nets, membres fondateurs qui rejettent les prémices d’un conglomérat politique, cela devrait commencer à vous parler !

« Nos chefs d’Etat et de gouvernement sont responsables (ils le continuent d’ailleurs) de l’inaptitude française »

Ils sont la souveraineté du peuple Français, son émanation, pas les sbires ou les vassaux de Bruxelles. Mauvais mélange des genres. On ne peut promouvoir un projet (l’Europe) et prétendre aller à l’encontre du sentiment ou du ressentiment de la majorité qui s’exprime au travers des urnes, et qui vous met à ce poste, à moins d’être ou de se croire oligarche, monarque ou Dictateur. 2 ème acte : la démocratie.

« J’ajouterai que la désinformation ambiante sur le thème de l’Union européenne, alimentée à grand renfort de « protectionnisme médiatique » fondé sur une préférence nationale systématique (avez-vous déjà vu sur TF1 votre ministre de l’Intérieur s’exprimer sur l’immigration en conférence de presse après un Conseil Justice et Affaires intérieures sur des dossiers particulièrement importants auquel il - ainsi que ses 26 autres collègues des Etats membres - a apposé sa signature, engageant par-là même la responsabilité de la France et accessoirement l’obligation (très souvent) pour la France d’appliquer la mesure décidée par lui et les autres ?), handicape lourdement le citoyen qui souhaiterait investir de l’énergie pour y voir plus clair sur ce thème déjà très compliqué. »

C’est plutôt de matraquage médiatique dont il est question pour la vertueuse Europe de Bruxelles. France 2, France 3, arte sont aussi et surtout la voix de son maître. Le ministre des affaires étrangères est en France responsable de la politique étrangère de la France avant tout. Les traités, les accords passés avec les 25 ou 26 sont des signatures de principe dont il aisé, et souvent salvateur, de déconstruire voir de contrevenir à l’engagement initial dés lors qu’il ne répond pas ou plus à votre intérêt en propre. Vous ne jetez pas l’eau, le bébé et la mère avec...l’Europe c’est pareil. Quand ça ne plait plus, quand ce n’est plus efficient, mais lourd, chère et fondamentalement inique, on s’en débarrasse quitte à fâcher ces « pauvres » allocataires dont quelques 20 pays au bas mots qui pourront toujours geindre sur le manque de solidarité (quand on passe à la caisse quoi de plus normal) de ses riches voisins. On s’en tape les c....

« On l’a compris le 29 mai 2005, le visage actuel de l’Union européenne ne plaît pas à une majorité de français. »

Bien vous progressez...

« Absente des « ateliers et cours d’architecture » depuis trop longtemps, l’élève France ne sait plus très bien manier le pinceau et le crayon à papier, là où parfois ses collègues allemand (un peu) et anglais (beaucoup) contemplent satisfaits leurs œuvres picturales. »

« L’élève France » qui ne manie plus « le pinceau » mais qui manie par contre très bien la subvention nette et la perte sèche que cette dernière implique. Le discours est ici franchement infantilisant, paternaliste comme si Nos savait personnellement ce qu’il reste à la France à apprendre auprès de « ses collègues » européens. Se gardant bien de dire ou d’énoncer quoi au juste ? Mais le sait il lui-même ? Notez bien l’écart et la progression dans les termes : ce ne sont plus des « partenaires » mais des « collègues ». On finira bien par admettre que ce sont déjà des voisins, et que c’est déjà pas si mal que de l’admettre, que pour bien s’entendre, on est pas forcément obligé de coucher avec la femme du concierge, d’élever le bambin du voisin de prendre la même marque de Café ou d’utiliser le même déo.

« Retournons en cours avec les autres, »

Mais qui donne la leçon ? Quel est donc le nom du professeur ?

« intéressons-nous aux techniques des autres élèves »

Si elles existent vraiment, merci de nous préciser lesquelles.

« apprenons des autres ce que nous avons oublié depuis trop longtemps »

Qu’avons-nous donc à apprendre donc à réapprendre que nous aurions par le fait oublié ? Vous ne précisez toujours pas.

« notre imagination française si reconnue »

Vous dites en substance que les Français sont de vilains eurosceptiques aux yeux des autres pays. Vous les trouvez imaginatifs quand ils agréent à votre idée européenne. Ne pensez vous pas être un peu contradictoire dans vos élucubrations ?

« Certes, tout le monde a un avis, et les Français et les Néerlandais se sont clairement exprimés, il y a 2 ans »

Quand les Danois, les Anglais et les Tchèques pourront ils donc s’exprimer avant que de tirer des plan sur la comète des Non Français et Néerlandais ?

« Mais ce n’est pas en travaillant seul dans son coin que l’on progresse et ce n’est pas ainsi que la meilleure architecture de l’UE de demain verra le jour. »

Vous parlez d’une maison à construire, mais 2 pays membres fondateurs et contributeurs nets vous ont dit qu’ils ne voulaient pas vivre avec vous ! 2 options : vous ne pouvez pas construire votre maison, donc vous écoutez ce qu’ils ont à vous dire ou ce qu’ils vous ont dit Vous construisez une cabane dans les arbres ou vous plantez votre tante avec les 25 restants.

« La France peut, si elle le veut, être l’initiatrice d’un retour collectif et motivé des élèves en cours d’architecture européenne. »

Oui mais quand comprendrez vous qu’elle n’en a pas envie ? Etes vous à ce point adepte du mariage forcé et de la camisole de force ?

« Cela ne dépend que de nous et de notre volonté à tous, citoyens français, de confier les rennes de notre beau pays, dès cette année, à un Président de la République éclairé sur les questions européennes. »

Si A Hitler avait été un européen convaincu, vous auriez appelé de vos vœu à voter pour lui exactement de la façon dont vous le faites plus haut à savoir au motif seul qu’il partage ce désir qui vous sied. C’est tout juste misérable de votre part, et cela nous montre bien à tous, la pauvreté abyssal de l’argumentaire que vous développez ici et ailleurs du reste.


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