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Commentaire de Raphael Monard

sur Témoignage d'un « Sale fils de flic »


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Raphael Monard 22 février 2013 15:15

Déjà ce n’est pas loyer gratos, c’est un logement de fonction qui est imposé au gendarme, qui peut aller de très bien, surtout pour les gradés de province à franchement pitoyable voire insalubre, notamment sur Paris. Mon ami me racontait que les premiers mois où il est né, lui et ses parents ont vécu dans 9 m2 avec wc et salle de bain communes sur le pallier dans une caserne parisienne... et ça c’était dans les années 90 seulement.

L’eau, l’edf, le gaz, ce n’est pas aux frais de la princesse, ce sont les gendarmes qui les payent, comme tous les français, bientôt vous nous ferez croire qu’ils ne paient pas d’impôts et qu’ils touchent des primes sur les PV ?

Ensuite vivre dans une caserne ou dans une brigade implique de ne pas pouvoir faire ce que l’on veut. D’être surveillé, soi-même et sa famille, par la hierarchie. De respecter une discipline militaire, y compris au niveau des horaires. Je vous conseille d’en parler avec des gens qui l’ont vécu, mais vos préjugés sur cette profession me semble insurmontables pour votre ouverture d’esprit.

Il faut savoir aussi que la plupart des gendarmes aimeraient ne plus habiter en casernement et vivre par exemple dans un appartement dont ils ont la propriété. Mais cela leur est interdit. Ils ont juste le droit d’y aller pendant leurs 2 jours de repos consécutifs et les vacances. Repos qui sont souvent pris en pleine semaine, rendant ainsi impossible tout weekend et vie en famille, si le logement ne se trouve pas dans la ville dans laquelle vous êtes mutés... Beaucoup de gendarmes occupent d’ailleurs un logement de fonction pendant que leur famille fait le choix de vivre ailleurs tellement la vie en brigade ou casernement n’est pas vivable...

Eh oui, ça à l’air beau de l’extérieur... Beaucoup envient cette situation... et repartent très vite sitôt entrés, pleins de désillusion. Moi j’aimerais beaucoup voir certains lors d’une intervention pour une bagarre quand vous êtes seul avec une gendarmette adjointe gringalette, ou devant un taré muni d’une arme blanche qui déboule à la brigade, menaçant de « buter tous les gendarmes et leur famille »... Tout ça je n’ai pas voulu en parler dans cet article, me contentant de la version « ligth » histoire de ne pas faire de vague... mais sincèrement les gens sont très loin d’imaginer ce que vivent les gendarmes au quotidien. Et je remercie mes amis de bien avoir voulu être transparents.

Après des ripoux, c’est comme partout, il y en a dans tous les corps de profession.


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