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Commentaire de Pingouin094

sur Le PCF se ralliera-t-il au PS pour les municipales ? Je parie que non !


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Pingouin094 Pingouin094 28 février 2013 13:05

Nationalement, le camp du PCF est déjà choisi, comme le montre les interventions du PCF au Sénat.
 
Ou plutôt, nationalement, le camp du PS est déjà choisi comme le montre en vrac :
* Son ralliement au traitié « Merkozy » sur l’Europe,
* Son ralliement à la logique libérale de « l’offre »,
* Son ralliement au dogme tout aussi libéral de réduction des déficits,
* Son ralliement à l’accord Medef - CFDT ( minoritaire parmi les syndicats, faut-il le rappeler)
* Les récents propos sur une possible nouvelle augmentation de la durée de cotisation retraite
* ...

Maintenant, si le gouvernement passe par « pertes et profits » (pour vous citer) les prochaînes municipales au vue de sa popularité, est-il dans l’intérêt du PCF de renier ses idéaux pour s’associer à un gouvernement impopulaire et à sa probable future défaite électorale ?

Si on doit parler « basse stratégie électorale », c’est quand le PS est fort que le PCF perd ses bastions (le plus souvent, une ville PCF passe au PS plutôt qu’à l’UMP) et quand le PS est faible que le PCF peut espérer les reconquérir. Un gouvernement PS impopulaire peut au contraire être une excellente occasion pour le PCF de reconquérir nombre de ses bastions sur le PS.
(En clair, dans une ville très majoritairement à gauche : si le PS est fort nationalement, nombre d’électeur plutôt au centre vote PS plutôt que UMP ou Modem - UDI. Le PS arrive devant le PCF et prend la ville au PCF. Si le PS est faible, nombre d’électeurs de gauche vote plutôt PCF que PS et nombre d’électeur centriste vote plutôt UMP ou Modem-UDI que PS. Résultat, le PCF arrive devant le PS et prend la ville - on parle bien des anciens bastions communistes ou la majorité sera toujours de gauche quoi qu’il arrive).

Par ailleurs, il ne faut pas oublier les règles particulières d’une élection municipale, où la proportionnelle joue un grand rôle. Il suffit au PCF de faire 5% pour pouvoir négocier des accords de second tour avec le PS ; 10% pour pouvoir éventuellement se maintenir ou au moins négocier en bien meilleure posture.
Avec un FdG nationalement à 11%, on peut parier que dans de très nombreuses villes, le PCF peut faire le pari de l’autonomie au 1er tour avec la quasi-certitude de pouvoir faire au moins 5%, sans doute 10% et donc être en position de négocier une liste d’union au second tour avec le PS.

Et des listes séparés au 1er tour ne risque pas de faire basculer la ville à droite au 2d tour si les listes fusionnent ensuite. Au contraire, il y’a sans doute des électeurs qui ne voteraient pas pour une liste PS + PCF au 1er tour, soit par rejet du PS, soit par rejet du PCF. Par contre, ils pourraient voter au choix pour une liste PS ou pour une liste PCF de 1er tour. Et au 2d tour, avoir moins de réticence à voter pour la liste d’union où les rapports de forces et le programme commun seront d’autant mieux établi qu’un scrutin a permi de départeger tout le monde.

Bref, il n’y a - à mon avis - que des avantages à partir séparer au 1er tour.

Sauf peut être dans les quelques villes avec un maire PCF où il pense pouvoir négocier une liste d’union avec le PS le maintenant à la tête de la liste, mais où il pense qu’un PS partant seul pourrait lui prendre la ville.
Sauf que ce cas de figure n’existe pas. Si le PS accepte une liste d’union avec le PCF, c’est qu’il sait qu’il ne peut pas prendre la ville. Même en 2007 où le FdG n’existait pas et où les relations étaient bonnes entre PCF et PS, c’est ce qu’il faisait. Alors aujourd’hui ...
Si le PS accepte une liste d’union, c’est qu’il sait qu’il n’a aucune chance de prendre la ville au PCF. Autant pour le PCF partir seul, alors.


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