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Commentaire de Pie 3,14

sur Lettre adressée à Mme Pauline Marois, Première Ministre du Québec, au sujet de la loi FIORASO


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Pie 3,14 14 mars 2013 19:55

Une lettre envoyée au premier ministre du Québec afin de protester contre un projet de loi française concernant l’Université...il fallait l’inventer celle là, l’UPR l’a fait.

Une pétition contre des enseignements intégraux en langues étrangères ( le texte précise si ceux-ci sont financés par des subventions internationales) pourquoi pas, mais à quel titre ?

Il y a 2,4 millions d’étudiants à l’Université. L’immense majorité reçoit un enseignement en français en dehors de ceux qui étudient les langues étrangères. Ce texte peut dans le meilleur des cas concerner 1% ( soit 24000) personnes dans des domaines pointus. On peut imaginer des masters techniques internationaux où la langue commune sera l’anglais puisqu’il est le baragoin international ou des formations de haut niveau avec des chercheurs étrangers.

Au lieu de cela, Asselineau préfère imaginer que le français va disparaître des amphis, ignorant au passage que la plupart des enseignants ne sont pas bilingues. En revanche, les québéquois, à qui il destine sa lettre le sont...

La loi générale sur l’Université suscite de nombreux débats parce qu’elle demande de faire plus avec des contraintes budgétaires énormes. L’UPR s’en fiche et choisit de s’attaquer à un détail insignifiant qui ne concernera que quelques étudiants ( volontaires) au nom d’un nationalisme mal placé. C’est à cela que l’on reconnaît les grands partis visionnaires...

Cette attitude est la pire qu’on peut imaginer, c’est celle de l’enfermement. Le français ne va pas disparaître parce l’anglais est la langue internationale, celle qui permet à tous de communiquer dans un sabir commun. le français jouait ce rôle jusqu’au XIXème siècle, a-t-il tué les autres langues ? La réponse est négative.

Pour conclure, un exemple tiré de ma vie de père. Une partie de ma progéniture suit des études universitaires classiques avec un enseignement en français et l’oubli progressif des langues étrangères. Une autre passe par des écoles d’excellence, suit des cours en anglais, allemand, espagnol et participe à des programmes de type Erasmus et trouve normal de s’exprimer dans plusieurs langues.

Sans tirer aucune conclusion quant à leur avenir, à votre avis lesquels sont les mieux armés pour affronter leur futur professionnel ?

 

 

 


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