Merci
cher ami. Toutefois :
-
d’une part : vous ne m’avez pas lu jusqu’au bout, puisque je
précise ceci : "ce qui est vrai, dans une certaine
mesure, c’est-à-dire en ce qui concerne uniquement le couple
UMPS"
-
d’autre part : ce n’est pas une question d’étroitesse mais de
faits.
Commençons
par le début, si vous le voulez bien.
Tout
d’abord, il convient de préciser que les deux principaux partis
français, l’UMP et le PS, ne détiennent nullement le monopole du
clivage droite-gauche d’un point de vue idéologique. Et parce que
justement ils ne se distinguent plus guère dans le domaine
socio-économique, on ne peut que les situer au centre de l’échiquier
idéologico-politique : l’un représentant l’aile droite du
centre (l’UMP), l’autre son aile gauche (le PS). Eh oui cher ami,
comme tout courant politique et idéologique, la droite et la gauche
sont traversées par de multiples tendances, lesquels (pour
schématiser) peuvent se diviser en trois groupes : les
modérés (près aux compromissions), les radicaux (près aux
compromis), les extrémistes (écartant tout compromis par soucis de
« pureté »). La différence entre notre époque et
d’autres est que celle-ci est dominée par deux partis centristes aux
divergences fondamentales minimes quant aux questions
essentielles, c’est-à-dire à caractère socio-économique. Or cela
n’a pas toujours été le cas. Ainsi, grosso modo, de 1934-35 avec
l’avènement du Front populaire à la chute du Mur de Berlin de 1989,
ce sont les courants radicaux des deux pôles qui ont plutôt tenu les rênes de la vie politique.
Pour
terminer là-dessus, force est tout de même d’admettre que cette
dénégation du clivage droite-gauche n’est pas innocente et provient
généralement de la droite (toutes tendances confondues) ainsi que
l’avait déjà constaté en son temps le philosophe Alain.
Sur
ce thème voici un extrait d’un article du sociologue Alain Accardo :
"L’antagonisme
gauche-droite a fait l’objet d’une dénégation persistante de la
part de ceux qui, aujourd’hui comme hier, trouvent intérêt à
fétichiser le « consensus républicain », appellation
euphémisée de l’adhésion au système de domination établi, et
qui tiennent toute attitude d’opposition pour déplacée ou
dépassée. On pourrait répéter à leur sujet ce qu’écrivait (il
y a déjà plus de 80 ans) le philosophe Alain : « Lorsqu’on
me demande si la coupure entre partis de droite et partis de gauche,
hommes de droite et hommes de gauche, a encore un sens, la première
idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est
certainement pas un homme de gauche »"
Pour
la suite, voir ici
http://blog.agone.org/post/2011/07/13/La-gauche-et-la-revolution