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Commentaire de Connolly

sur Des sous et des déçus


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Connolly 22 mars 2013 20:17

Merci cher ami. Toutefois :

- d’une part : vous ne m’avez pas lu jusqu’au bout, puisque je précise ceci : "ce qui est vrai, dans une certaine mesure, c’est-à-dire en ce qui concerne uniquement le couple UMPS"

- d’autre part : ce n’est pas une question d’étroitesse mais de faits.

Commençons par le début, si vous le voulez bien.

Tout d’abord, il convient de préciser que les deux principaux partis français, l’UMP et le PS, ne détiennent nullement le monopole du clivage droite-gauche d’un point de vue idéologique. Et parce que justement ils ne se distinguent plus guère dans le domaine socio-économique, on ne peut que les situer au centre de l’échiquier idéologico-politique : l’un représentant l’aile droite du centre (l’UMP), l’autre son aile gauche (le PS). Eh oui cher ami, comme tout courant politique et idéologique, la droite et la gauche sont traversées par de multiples tendances, lesquels (pour schématiser) peuvent se diviser en trois groupes : les modérés (près aux compromissions), les radicaux (près aux compromis), les extrémistes (écartant tout compromis par soucis de «  pureté  »). La différence entre notre époque et d’autres est que celle-ci est dominée par deux partis centristes aux divergences fondamentales minimes quant aux questions essentielles, c’est-à-dire à caractère socio-économique. Or cela n’a pas toujours été le cas. Ainsi, grosso modo, de 1934-35 avec l’avènement du Front populaire à la chute du Mur de Berlin de 1989, ce sont les courants radicaux des deux pôles qui ont plutôt tenu les rênes de la vie politique.

Pour terminer là-dessus, force est tout de même d’admettre que cette dénégation du clivage droite-gauche n’est pas innocente et provient généralement de la droite (toutes tendances confondues) ainsi que l’avait déjà constaté en son temps le philosophe Alain.

Sur ce thème voici un extrait d’un article du sociologue Alain Accardo :

"L’antagonisme gauche-droite a fait l’objet d’une dénégation persistante de la part de ceux qui, aujourd’hui comme hier, trouvent intérêt à fétichiser le « consensus républicain », appellation euphémisée de l’adhésion au système de domination établi, et qui tiennent toute attitude d’opposition pour déplacée ou dépassée. On pourrait répéter à leur sujet ce qu’écrivait (il y a déjà plus de 80 ans) le philosophe Alain : « Lorsqu’on me demande si la coupure entre partis de droite et partis de gauche, hommes de droite et hommes de gauche, a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est certainement pas un homme de gauche »"

Pour la suite, voir ici http://blog.agone.org/post/2011/07/13/La-gauche-et-la-revolution


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