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Commentaire de imprécateur

sur Charles Trenet aurait eu bientôt 100 ans…


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imprécateur 29 avril 2013 12:59

Bonjour Jean PELLETIER
Je partage avec vous beaucoup d’admiration et de tendresse pour Trenet, d’une modernité jamais démentie (il fait découvrir aux français le swing,le scat et bien d’autres choses) ;mais je relève une dimension dans ses textes qui va à l’encontre des idées reçues le concernant :
sa joie est feinte et recèle du drame, du désespoir :

« ficelle tu m’as sauvé de la vie »
(je chante)
 
« Hélas, j’ai perdu ma mère.
Elle est morte doucement ;
Peu de temps après, mon père
A suivi maman
Et Louison s’en est allée
Avec un hors-la-loi »
(papa pique et maman coud)

« La revanche des orages
A fait de la maison
Un tendre paysage
Pour les petits garçons
Qui brûlent d’impatience
Deux jours avant Noël
Et, sans aucune méfiance,
Acceptent tout, pêle-mêle :
La vie, la mort, les squares
Et les trains électriques,
Les larmes dans les gares,
Guignol et les coups de triques,
Les becs d’acétylène
Aux enfants assistés
Et le sourire d’Hélène
Par un beau soir d’été.

Donnez-moi quatre planches
Pour me faire un cercueil.
Il est tombé de la branche,
Le gentil écureuil.
Je n’ai pas aimé ma mère.
Je n’ai pas aimé mon sort.
Je n’ai pas aimé la guerre.
Je n’ai pas aimé la mort.
Je n’ai jamais su dire
Pourquoi j’étais distrait.

Je n’ai pas su sourire
A tel ou tel attrait.
J’étais seul sur les routes
Sans dire ni oui ni non.
Mon âme s’est dissoute.
Poussière était mon nom
(la folle complainte)

Et les exemples sont nombreux...
Ce n’est pas un reproche, mais j’invite les »amoureux" de Trenet à relire ses textes, et surtout reécouter ses chansons en songeant à toute la souffrance sous-jacente qu’ils recèlent.


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