Chalot
« Ce n’est pas la seule
caisse noire de l’Etat »
La « Caisse des nègres »,
« les Comptes d’Opérations » de la Zone Franc,
essentiellement la Françafrique, est de
loin la principale caisse
noire de la France puisqu’elle rapporte en devises à l’Etat Français 5,51 fois plus que la France métropolitaine France (1)
« Je n’ai fait qu’évaluer
les coûts globaux à presqu’un milliard, loin des 200 millions annoncés. »
Vos coûts globaux évalués
à un milliard d’euros correspondent à l’ensemble du budget alloué aux OPEX (OPérations EXtérieures)
de l’armée française. Cela ne correspond pas du tout au coût de l’opération
Serval au Mali. En effet :
« A titre de comparaison, l’opération
harmattan en Libye a coûté 368,5 millions d’euros en 2011, pour sept mois
d’intervention, soit environ 1,7 million d’euros par jour. La présence de nos
soldats en Afghanistan a, elle, coûté 493 millions d’euros en 2012, soit 1,3
million d’euros par jour. Les moyens déployés au Mali sont moins importants. Le
coût devrait donc être inférieur. » (2)
« Que font les homosexuels
dans tout cela, vous divaguez ou alors c’est l’homophobie. »
On ne peut pas être
anti-impérialiste à Bamako et, en même temps, être porte-pancarte des
oligarchies et aristocraties homosexuelles avec la gauche impérialiste à Paris.
Voilà la relation avec les homosexuels.
« C’est dommage nous
étions presque d’accord sur l’essentiel. »
J’en doute fort !
« Sur Victor Hugo, j’ai
fait la recension d’un livre qui lui est consacré. Il y a tout un chapitre
argumenté que vous pouvez reprendre. »
Comme précédemment en ce
qui vous concerne, on ne peut pas, comme Victor Hugo, être raciste envers les
noirs, harangueur du partage de l’Afrique entre les occidentaux, et en même
temps être un « humaniste social », sauf si l’« humanisme social »
signifie le pillage des peuples, le brigandage des noirs, de surcroît su fond de
racisme.
C’est ce que confirme Paul Lafargue, contemporain de Victor Hugo, grande figure du combat du combat des peuples pour le le progrès social aux côtés de Marx et Engels :
« Victor Hugo (…) était de ceux qui fermaient les
ateliers nationaux, qui jetaient les ouvriers dans la rue, pour noyer dans le
sang les idées sociales, qui mitraillaient et déportaient les insurgés de juin,
qui votaient les poursuites contre les députés soupçonnés de socialisme, qui
soutenaient le prince Napoléon, qui voulaient un pouvoir fort pour contenir les
masses, terroriser les socialistes, rassurer les bourgeois et protéger la
famille, la religion, la propriété menacées par les communistes, ces barbares
de la civilisation. Avec un courage héroïque, qu’aucune pitié pour les vaincus,
qu’aucun sentiment pour la justice de leur cause n’ébranlèrent, Victor Hugo,
digne fils du Brutus Hugo de 1793, vota avec la majorité, maîtresse de la
force. Ses votes glorieux et ses paroles éloquentes sont bien connus ; ils
sont recueillis dans les annales de la réaction qui accoucha de l’empire ;
mais on ignore la conduite, non moins admirable de son journal, l’Evénement
fondé le 30 juillet 1848, avec le concours de Vacquerie, de Théophile Gautier,
et de ses fils ; elle mérite d’être signalée. ». ((Paul Lafargue : La légende de Victor Hugo – 1885)
Contrairement à vos élucubrations, Victor Hugo, ce triste personnage, était plutôt un génie anti-social. IL est une icône panthéonisée de la casse-sociale. Le livre-fiction de Pascal Melka sur Victor Hugo que vous encensez est une saloperie.
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(1) Journal Officiel de la France du 15 avril 1970, page 209
(2) http://lexpansion.lexpress.fr/economie/combien-l-intervention-au-mali-va-t-elle-couter_369140.html