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Commentaire de Lavine

sur L'argument de la compétence contre le tirage au sort


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Lavine 31 mai 2013 16:53

Revenir sur le fond

Je dois préciser d’abord que je n’ai pas étudié de près les solutions proposées par Etienne Chouard, j’ai juste retenu cette idée du « tirage au sort », avant même, si je me souviens bien, les débuts de la campagne des présidentielles. En plein accord avec le programme du Front de Gauche, et avec l’idée d’une 6ème république, il s’agissait évidemment de commencer à réfléchir à son contenu. Et j’ai beau être une citoyenne lambda, j’estime de ma responsabilité de ne pas laisser mon avis aux chiens, qu’on en tienne compte ou pas, d’autant que je m’efforce de me faire entendre, avec d’autres, malgré tout.
Si je ne suis pas allée plus loin à propos de ma réflexion sur le tirage au sort, c’est que j’ai immédiatement pensé « voilà une solution intéressante pour battre la personnalisation du pouvoir au poteau ». Imparable à mon sens. La responsabilité politique planerait ainsi sur la tête de chacun. Quelle autre solution pour un partage vrai du pouvoir ? Partager les richesses, partager le pouvoir marchent du même pas.
Que ferait ces tout-un-chacun dans une assemblée à l’heure de prise de décision importante, comme par exemple, celles qui pourraient concerner le mix énergétique en France (quels types d’énergie, à quelle proportion, pour tenir compte de tous les paramètres, production, DISTRIBUTION, STOCKAGE) (je mets en cap parce que il est rarement fait mention de ces paramètres d’analyse) ?
Seraient-ils incapables de se parler parce que de toutes les « chapelles » possibles ? Mais encore faudrait-il que le système actuel d’organisations politiques ne soit pas sérieusement impacté lui-même par un tel système de tirage au sort. En admettant que ce système, disons plutôt ces modes d’organisation, restent tel quel, il n’en resterait pas moins que les tirés au sort, confrontés à l’obligation d’une décision collective avec d’autres citoyens personnellement responsables, pourraient tout aussi bien choisir de discuter du fond des questions posées.
Les « points de vue incompatibles », on en fait l’expérience tous les jours dans les débats qu’on peut avoir avec un voisin, un collègue, etc, sont dans une énorme proportion, liés aux attachements de groupes ( il y en a pléthore : famille, amis, institutions sociales et politiques).
Quand on s’attache au fond des questions, qu’on tente de se mettre d’accord sur le sens des termes qu’on emploie ( c’est déjà une grosse partie du boulot aujourd’hui) en mettant en suspens les « appartenances » respectives, on reste souvent étonné des points d’accords qui peuvent se faire jour. Et mettre en suspens ses appartenances pour parler avec l’autre est tout à fait possible, il y a beaucoup de fonctions professionnelles qui exigent la suspension de différents types d’opérations intellectuelles. (le jugement chez les psys par exemple quand le travail est fait sérieusement ce qui est heureusement très majoritairement le cas).
Bref.

Bravo à l’auteur pour l’article, avec lequel je suis - je n’ai pas relu mais je pense - tout-à-fait d’accord.


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