A l’époque de la
Minuar, au Rwanda donc, le même scénario avait été consciencieusement mis en place, sous
supervision FPR : délais incompatibles avec les objectifs ; sous
dimensionnement généralisé de l’intendance, méconnaissance du terrain ; mission
imprécise et coordination acéphale du commandement. Tout ce que demande Kagamé,
recordman mondial des Doctorats Honoris Causa, des Winner Prices et autres
Médailles (et qui, en plus, serait, selon P. Reyntjens, le plus grand criminel
au monde en exercice d’une Présidence Républicaine), tout ce que veut Kagamé,
l’ONU le veut. Ne s’étonnait-on pas, déjà en 90-94, au département d’Etat US,
quant on disait qu’au Pentagone « on » devait être « amoureux »
de Kagamé ? La démonstration sera donc bientôt faite que le seul moyen de
pacifier la région est de faire ce que « seul » Kagamé (avec les
« amis du Peuple Rwandais ») veut : réunifier le Rwanda, en faire Le
Pôle de développement de l’Afrique entière, la nouvelle Terre Promise, le
nouveau Singapour. Alors, dès que la phase « Talk » de la stratégie actuelle
sera achevée, la phase « Fight » pourra recommencer. Les opérations
« under M23’s flags » pourront reprendre. La Monusco pliera bagages. Le
Peuple Rwandais exigera que Kagamé supervise, la pacification, la normalisation
et la réunification. Seulement après, un Medvedev rwandais succédera
démocratiquement à celui pour lequel "bands of angels will sing in the
heaven« (S. Kinzer), in »secula seculorum". Ntaganda bénéficiera
d’un non-lieu, quelques millions de morts congolais s’ajouteront au sinistre bilan….mais
« si cela en vaut la peine » (M. Allbright), etc., etc.
Le jour où Habyarimana
a refusé de laisser s’implanter au Bugesera les bases militaires « alliées »
du Rwanda d’alors, il a signé son arrêt de mort et donné la clairance au décollage
du « Commando Bravo » du 06/04/94……