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Commentaire de Fanny

sur Urgences françaises, de Jacques Attali


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Fanny 19 juin 2013 17:48

Jacques Attali n’est pas un ennemi de la France. Moi non plus. On lui veut du bien à ce cher pays. Mais comment traduire aujourd’hui cet état d’esprit qui se veut être positif ? Là est toute la difficulté.

J.Attali est un pur produit du système, nickel-chrome plaqué or. Il lui est difficile voire impossible d’imaginer que la France, avec son génie propre et dans la situation de crise politique et spirituelle que nous vivons, pourrait définir et mettre en œuvre une nouvelle voie, un nouveau paradigme comme on dit aujourd’hui. Que le monde entier découvrirait avec stupéfaction et envie. Mais une telle hypothèse est-elle crédible ? Tout comme Attali, je ne le crois pas, pour deux raisons principales : aucun intellectuel français d’envergure n’est porteur d’une dynamique vers une société nouvelle qui ne serait pas fondée sur la primauté de l’argent, et je ne perçois pas Marine comme une nouvelle Jeanne d’Arc qui nous délivrerait des Anglo-saxons ; l’élite française, soumise et inféodée aux maîtres du monde qui lui assurent une sécurité matérielle voire un certain embonpoint, ne manifeste aucune envie de se distinguer. L’ambiance générale chez nos édiles est plutôt veule, un peu lâche et un rien corrompue. Notre dernière grande défaite date de 40 (en excluant la décolonisation, qui n’est pas une défaite à proprement parler), et notre élite n’a aucune envie d’en connaître une nouvelle sur quelque plan que ce soit. On se soumet donc aux puissants du moment, dans un esprit qui n’est pas celui de l’Appel du 18 juin, mais plutôt celui du vote des pleins pouvoirs le 10 juillet 40. On se garde bien d’affronter la mondialisation voulue par l’Empire (à une ou deux exceptions culturelles près).

Cette hypothèse « révolutionnaire » écartée, que reste-t-il ? Il reste à bien gérer l’inscription dans la mondialisation d’un vieux pays un peu fatigué, le nôtre, au prix d’une montagne de concessions dont l’effacement de la France sociale de 1945. Il faut en priorité sauver notre industrie, équilibrer notre balance commerciale. J.Attali surgit ici avec une palette de bonnes recettes. Mais l’UMPS a trop peur des électeurs, en particulier des séniors, pour donner suite à quelque idée que ce soit. L’UMPS gère à la petite semaine les yeux rivés sur les sondages. Nous allons donc sombrer sous bannière UMPS. Et c’est là que réapparaît l’hypothèse « révolutionnaire » au terme de ce sinistre processus. À suivre … 


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