• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hervé Hum

sur Peut-on faire confiance à notre jugement ? La fiabilité des « experts* » en cause


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 10 juillet 2013 22:29

Bonsoir Philippe

Tout d’abord vous dire que votre article bien écrit et instructif.

Il faut sans doute considérer que si ce double système existe ce n’est pas par hasard et sûrement très utile et même indispensable.

En effet, sans ce dispositif, l’humain (et tout ce qui vit), se retrouverai totalement paralysé et incapable d’agir.

Autrement dit, si agir sans réfléchir est néfaste, trop réfléchir l’est tout autant car cela empêche l’action ou la décale avec les résultats qu’on peut imaginer.

Donc, il s’agit bien de trouver le bon dosage, équilibre entre les deux systèmes.

Perso, j’ai compris l’existence de ces deux systèmes il y a bien longtemps déjà, sans pour autant en tirer avantage pour la raison simple que les deux sont resté très longtemps opposés l’un à l’autre et mon travail de ces 10 dernières années consiste à les faire se rapprocher et accepter l’un l’autre. Et c’est pas facile !!!

Cela dit, j’ai aussi appris avec votre article ce qu« on appelle  »l’effet google« .

Là aussi,j’ai développé ce principe sans le connaître pour me faciliter la vie d’une part mais aussi pour justement m’éviter de tomber dans des pièges de réduction de la pensée.

Je m’explique. Lorsque je tiens un principe, un proverbe ou un aphorisme comme vrai »en tout les cas de figures« et en ayant identifiés ses cas d’exceptions, cela me permet de canaliser ma réflexion de manière efficace, rapide et claire. Mais à condition bien entendu de ne pas partir d’un biais cognitif ! Pour éviter cela autant que possible, je passe beaucoup de temps à vérifier et mettre à l’épreuve de la contradiction mes principes de pensées. Mais vous me répondrez que je ne fais que »tomber« dans le travers que vous dénoncez avec votre article. Et vous avez raison, mais il est impossible de faire autrement. Ce qui importe alors n’est pas tant de nier ou refuser les biais cognitifs, mais de les considérer dans leur espaces ou ce que j’appelle sa dimension de conscience d’être.

Pour ma part mon but était de m’élever au dessus de toutes les DCE existantes pour avoir un panorama général et surtout de dégager les principes clés permettant à tout esprit conscient de ne plus se laisser dérouter et manipuler.

Ainsi, en ayant identifié les deux maximes suivantes comme étant l’aplha et l’oméga de la diplomatie, cela me permet de ne pas m’égarer et manipuler facilement.

Ces deux maximes sont »l’union fait la force« et »diviser pour mieux régner"

Ces deux maximes se vérifient en tous les cas et tout au long de l’histoire humaine.

Le dernier aphorisme qui me permet de réfléchir en mode système 1 mais s’appuyant sur un système 2 parfaitement défini est celui ci

La transparence est le baromètre de la démocratie, plus elle est élevé, plus la démocratie est vrai, plus elle est faible moins elle est vrai.

Complété par celui ci :

Dans une démocratie, la transparence est à double sens, de ceux qui dirigent l’Etat vers le citoyen, dans une dictature elle est à sens unique.

et enfin "Si la démocratie est la souveraineté du peuple, tout ce qui lui est caché viole sa souveraineté."

Ces deux aphorisme permettent d’avoir une lecture de l’affaire Snowden et de l’espionnage des citoyens très claire et imparable, mais qui va à l’encontre de la pensée unique et de ses très grossières contradictions.

Ainsi, la violation des citoyens ne réside pas dans l’existence d’un tel système d’écoute, mais que ce système soit secret, non soumis au contrôle citoyen. Pour montrer le paradoxe qu’induit cette affaire il faut la mettre en parallèle avec l’affaire Médiapart des écoutes téléphoniques de l’affaire Bettencourt. Là, la liberté consiste à défendre les révélations des écoutes, donc légitimer leur existence alors que pour les écoutes US il s’agit de les interdires !

En fait, ce qui pose problème dans tous les cas, c’est l’absence de transparence, c’est à dire de réciprocité. Hors, cette absence de réciprocité indique que ceux qui procèdent à ces écoutes le font pour leur profit exclusifs et au détriment de ceux qui les subissent. Chose qui ne peut se produire si ceux qui subissent ces écoutes ont droit de contrôle sur ceux qui les font.

Mais en fait, le biais cognitif tient parce que nous considérons que l’Etat, ou plutôt ceux qui en ont le contrôle, ne sont pas soumis au contrôle citoyens et ont une politique et une police secrète ne relevant pas du contrôle des citoyens. Le biais cognitif utilisé par les gouvernants consiste à dire que le secret est une nécessité politique de défense de la nation alors que dans une démocratie, toute politique secrète est son pire ennemi.

En fait, j’ai préparé un petit article avec toute une liste d’aphorismes tordant le cou à nombre d’idées reçusv et permettant de voir la réalité sous un autre jour, sous une autre dimension !

Bonne soirée


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès