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Commentaire de eric

sur A-t-on le droit de profaner le drapeau national russe ?


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eric 7 août 2013 12:29

Deneb, je ne sais pas si vous pouvez comprendre tous cela.
Les peuples de Russie ont été victimes de deux guerres d’anéantissement. L’une, guerre civile au nom de l’internationalisme, l’autre guerre internationale au nom du nationalisme. Dans les deux cas, de l’ordre de 20 millions de morts.
J’étais il n’y pas longtemps sur des lieux de massacre de masse bolcheviques en Abkhasie avec un ancien combattant de la guerre d’indépendance abkhaze. Il me disait, je pense avec juste raison, nous ne pouvons pas en vouloir aux russes autant que par exemple aux allemands. Les allemands voulaient nous massacrer. Les russes se sont massacres eux même autant qu’ils ont massacre les autres.
Il faut bien voir que le socialisme nationaliste allemand était « rationnel ». On désigne une catégorie subjective et improbable inventée pour l’occasion et plus ou moins bien délimitée et on proclame que son élimination résoudra les problèmes.
Le socialisme internationaliste soviétique, c’est la guerre complétement irrationnelle de tous contre tous. Un véritable « amok ». Dans le Roman « l’évangile du bourreau », on voit bien ces couches successives de tortionnaires qui s’éliminent les uns les autres. Un système Moloch qui bouffe ses propres partisans au moins autant que ses adversaires réels ou supposes.
Le consensus national dans la grande guerre patriotique, c’est aussi la fin de ce cauchemar. Bien sur la guerre fut conduite dans des conditions telles que parfois, on en vient a se demander si le régime n’entendait pas aussi utiliser le conflit pour poursuivre son objectif délirant de construire un homme nouveau.
Mais enfin, la guerre patriotique, c’est aussi la fin de la terreur a bien des égards. Il y a moins de morts de faim en temps de guerre qu’en Ukraine et Biélorussie en temps de paix.
dans les carnets de guerre de Grossmann, on voit le front vécu comme une sorte de libération, y compris au niveau de la parole.
Il est plus facile a certains égard de se battre contre un ennemi étranger qui veut vous éliminer, cela a un sens, que de vivre dans la terreur permanente que votre propre gosse rapporte un propos mal compris et de finir au goulag a cause de lui.

De ce point de vue, l’administration française s’est conduite de façon « rationnelle ». Elle a livre d’abord des étrangers. Les juifs étrangers. Pour les tziganes ( français et pour ceux hébergés en camps d’accueil, français alsaciens expulses par les allemands) les homo, les francs mac. elle a fait preuve d’autant de mauvaise volonté que possible.
SI le taux de juifs déportés est en France très faible par rapport a d’autres pays occupes, c’est sans doute qu’elle a aussi, un peu, protégé les juifs français.
Tient, parmi les très rares tziganes déportés de la France de vichy, il y a un groupe d’une quinzaine de réfugiés d’Alsace que l’administration livre a l’occupant comme travailleurs spécialises a la place de jeunes locaux mobilises pour le STO. Quand l’usine allemande voit arriver les « soudeurs » elle les réexpédie direct en camp.

Cependant, ce comportement peu honorable, même si il a des excuses, compare par exemple au Danemark, la poursuit.
Il est absolument évident qu’il y a eu moins de cheminots héroïques, même si ceux la ont été exemplaires, que de conducteurs convoyant sans zèle particulier des convois de nourriture, de matériel de guerre voir de déportés au service de l’Allemagne. La « collaboration » c’est bien ’d’abord’ ces petites compromissions. Dans le contexte, on comprend. Et comme les administrations étaient aux commandes, il et logique qu’elles aient aussi été les premières dans cette collaboration. Et a la SNCF, il y avait plus de CGtistes que par exemple a l’éducation nationale.
Il n’y a pas eu beaucoup de prof pour démissionner quand on est venu chercher les enfants juifs.

C’est pour cela que Delanoe constelle Paris de plaque commémorative visant a nous expliquer que Vichy fut tout et « l’État français » a tous les sens du termes innocent.

C’est pour cela que les socialistes sont mal a l’aise avec toutes les valeurs de la résistance.
Le drapeau, l’hymne, etc... Dans leur inconscient collectif, les profs socialistes savent que l’essentiel des résistants et français libre étaient des militaires de carrière et que les instits faisaient tous chanter Maréchal nous voila, comme le leur avait prescrit leur hiérarchie.

Au fond, les socialistes font payer aux autre leurs regrets de ne pas avoir été plus héroïques parce que cela contrevient a leur sentiment d’être toujours exemplaires.

Il serait grand temps qu’ils se réconcilient avec eux mêmes et foutent la paix aux autres.

Parfois aussi qu’ils se mettent a leur place. Mais en ce qui concerne les russes, je crois que cela serait beaucoup leur demander. Cela exigerait en plus qu’ils se demandent ce que la folie bolchevique a de commun avec leurs propres idees.


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