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Commentaire de Christian Labrune

sur NON ! Freud n'était pas un juif bourreau complice du nazisme !


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Christian Labrune Christian Labrune 19 septembre 2013 16:37

@à l’auteur

La question de savoir si Freud était ou non un honnête homme est complètement dépourvue d’intérêt, et c’est ce qui faisait déjà que le bouquin d’Onfray manquait de pertinence. Un pur salaud peut très bien être parfaitement compétent dans certains domaines. Personne ne peut nier que le SS-Sturmbannfûrer Wernher von Braun avait de sérieuses compétences dans le domaine des fusées. Il avait pourtant été un parfait nazi.

Le docteur Freud aurait pu très bien aussi être un parfait salaud (ce qu’il semble avoir été) et construire une théorie du psychisme relativement valide. En ce sens, démolir le bonhomme Freud pour démolir la psychanalyse, cela n’a aucun sens. A contrario, un parfait honnête homme sans véritable disposition pour les sciences pourrait être tout à fait capable de produire des théories complètement fumeuses. La morale et la science sont deux choses assez distinctes.

On ne parle de Freud que parce qu’il s’est prétendu l’inventeur de la psychoanalyse (sic.). Et il est très clair que si on déboulonne la statue du pseudo-fondateur, il ne reste pas grand chose.

La psychanalyse est intrinsèquement charlatanesque ; on l’a su presque tout de suite, grâce à Popper, en particulier, et il serait fastidieux de citer tous les auteurs qui se sont attachés à démontrer que les fondements de la théorie reposaient sur des apories.
Freud est resté jusqu’à sa mort un homme du XIXe siècle, qui croit « dur comme fer » à une conception déterministe héritée de Laplace ; il assimile le psychisme à une sorte de machine-outil certes assez compliquée mais dont toutes les productions phénoménales sont aisément prédictibles.

Or, le cerveau, s’il peut bien être comparé à une machine, est assurément une machine fort complexe, autrement structurée qu’on automate composé de rouages mécaniques, obéissant à la physique très particulière des systèmes chaotiques sensibles aux conditions initiales. L’évolution de ces sortes de systèmes au cours du temps ne peut pas être calculée, elle est imprédictible. La théorie du refoulement, qui est au centre de la psychanalyse, dans un tel contexte, représente une énorme stupidité.


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