Le
président de la Bundesbank (communément surnommée la Buba), Jens
Weidmann, a plaidé vendredi 24 mai 2013
pour
qu’un pays de la zone euro puisse à l’avenir faire défaut, une
option que les Européens ont à tout prix cherché à empêcher
pendant la crise.
"Avec la crise,
nous avons fait très attention à éviter les risques de défaut",
par crainte d’un effet de contagion, a expliqué Jens Weidmann,
réputé pour sa défense stricte de l’orthodoxie monétaire et
budgétaire, lors d’une conférence organisée par la Banque de
France et la banque centrale d’Allemagne. Il a, en revanche, laissé
ouverte une telle possibilité à l’avenir. "A long terme, nous
devons faire en sorte qu’un Etat puisse, en dernier ressort, faire
faillite", a relevé le patron de la Buba, ajoutant que cette
possibilité était « un élément clé » pour permettre de
discipliner les marchés. "C’est pour cela que nous
travaillons au fait de découpler les Etats et les systèmes
bancaires", a-t-il par exemple fait valoir.
http://www.challenges.fr/economie/20130524.CHA9890/quand-le-patron-de-la-bundesbank-evoque-une-faillite-possible-des-etats.html
Le
fait est que la Grèce et plusieurs autres pays de la zone euro sont
aujourd’hui budgétairement insolvables et sont appelés à le rester
compte du niveau trop élevé de leur endettement et de leur déficit de
croissance. Et pourtant on continue à leur prêter de l’argent. Comme d’habitude les marchés financiers qui cherchent
le profit à court ou moyen terme ne voient pas que le système va
dans le mur et
comme d’habitude ils ne remarqueront le désastre qu’au dernier
moment, lorsque les défauts sur dettes d’un, voir de plusieurs pays de la zone euro, interviendront inéluctablement.