Bonjour et merci pour vos commentaires.
La partie 4 du livre
présente justement les méthodes concrètes d’atteinte d’un consentement
de tous, du petit groupe à l’assemblée. La partie 3 exprime notamment les
mécanismes de ce type de décisions et comment les respecter à très large
échelle.
Je suis tout à fait d’accord sur le fait que dans tous les
cas, les méthodes restent améliorables et même, qu’il faut les
personnaliser à chaque groupes, dans le sens où la méthode doit savoir
s’adapter aux personnes et certainement pas l’inverse (d’où la
difficulté d’ailleurs de proposer des méthodes pour tous sans pour
autant créer d’esprits rigides qui refusent d’en sortir lorsqu’il le
faut).
J’ai eu la même problématique concernant les alternatives
qui m’étaient proposées. Je me serais rué sur n’importe laquelle pour un
espoir cependant, mais aucune ne m’a apporté celui-ci.
Quand à
ces questionnements, je pense qu’un « cahier de doléances » est quelque
chose d’utile et d’important à réaliser. Cependant, je reste convaincu
que ce qui le déclencheur fondamental du changement est un travail de
fond et un travail de terrain sur la durée, réalisé par des personnes
déterminées soutenues par leurs concitoyens. Bien que ce type
d’initiatives puissent elles mêmes amener ce déclencheur.
Quant à
Condorcet, bien que son travail me semble précieux et utile, il me semble qu’en amont existe toujours le processus
d’élaboration de la proposition elle même qui n’a pas été suffisamment discuté. Où de comment arriver à la
décision même à titre de groupes ou d’individus.
On peut demander à
« estimer » les grains de riz, mais on peut aussi savoir la décision la
plus juste en permettant aux avis d’être justifiés, ce qui permet
de nous forger à mon sens un meilleur point de vue en laissant celui-ci
évoluer à la lumière des argumentations. Ce qui nous amène à la
démocratie délibérative.
Lorsqu’on me demande de « voter », par
définition, on me dit que je ne peux pas participer à changer les
propositions. Hors il semble que la meilleure proposition n’existe pas
en réalité tant que le plus grand nombre d’individus n’ont pas pu
apporter leur point de vue dans la proposition elle même.
Prendre en
compte les : « Oui, sous telles conditions » permet de rendre la
propositions la plus intéressante meilleure qu’elle ne l’est. Mais la
faisabilité semble difficile en large nombre.
Pourtant, il
apparaît que nous avons de plus en plus la possibilité de réellement
tous participer aux processus d’élaboration des propositions, en
instaurant des modèles de prises de décision par étapes qui vont
travailler sur l’ensemble du champ informationnel (préférences et points de vues) avant de présenter une proposition qui va aller chercher les conditions requises à la décision (oui sous telles conditions, et non parce que), afin de l’amender, pour finalement « voter » si cela s’avère encore nécessaire.
Mais ces questions de façon générales me semblent en effet très intéressantes.